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CHLEF
C'est à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de vulgarisation agricole que le coup d'envoi officiel de la campagne labours-semailles 2015/2016 a été donné, jeudi dernier à partir d'Ouled Ben Abdelkader, par le directeur des services agricoles de la wilaya de Chlef. A titre de rappel, au cours de cette présente campagne, les prévisions font état de 90 000 hectares de terres emblavées. Les enlèvements de semence pour la campagne agricole 2015-2016 ont déjà débuté, au niveau de la CCLS de Ténès et de celle d'Ouled-Farès. Selon le directeur de la CCLS M. Mesrouk Djamel, « les semences traitées et les engrais (azote et phosphate) sont disponibles en quantités suffisantes pour couvrir l'ensemble des besoins des céréaliculteurs». Et pour mener à bien cette campagne, le directeur de la CCLS tient à rappeler qu'il a été ouvert un guichet unique au niveau de la caisse pour répondre aux attentes des fellahs. Par ailleurs, en cette circonstance pour valoriser les produits agricoles locaux, la direction des services agricoles et la chambre de l'agriculture ont organisé une exposition de matériels et équipements agricoles ainsi que des produits du terroir au niveau de la commune d'Ouled Ben-Abdelkader, anciennement appelée Masséna, située à 20 km au sud-ouest de Chlef, sur l'oued Sly au pied de l'Ouarsenis, à côté du barrage de Sidi Yagoub. Les présents à cette manifestation ont été assez nombreux à l'image des céréaliculteurs, des apiculteurs, des maraîchers, des producteurs de lait ; des fabricants d'aliments de bétail et des aviculteurs qui ont exposé des échantillons respectifs de leur production.L'Ansej, l'Angem, les banques ont tenu à être présentes également à ce rendez-vous pour pouvoir mieux vulgariser leurs produits à destination des fellahs. Les bureaux d'études ont tenu eux aussi à figurer parmi les exposants pour permettre aux agriculteurs de connaitre les procédures pour mener à terme un projet dans le secteur agricole. Mme Hamidi Boudjelthia Fadila, déléguée des quatre bureaux d'études activant au niveau de Chlef, nous a indiqué que « le délai pour un promoteur de voir son projet réalisé a été considérablement écourté, pour peu que le dossier du demandeur d'un crédit ne présente aucune anomalie ». A ce sujet, la déléguée des bureaux d'études nous a fait savoir que « plus d'une trentaine de dossiers ont été traités depuis le début de cette année et leurs bénéficiaires ont pu réaliser concrètement leur projet ». Lors de sa visite aux stands de cette exposition, le directeur des services agricoles de Chlef n'a pas manqué d'insister sur le rôle prépondérant de l'agriculture dans le développement du pays pour se soustraire de la dépendance alimentaire vis-à-vis de l'étranger, d'autant plus, dira-t-il, que « L'Algérie connaît depuis près d'un demi-siècle une importante dynamique démographique qui a rompu divers équilibres économiques, sociaux et naturels et induit une forte pression sur les ressources agricoles disponibles ». A cela s'ajoute, note ce responsable, «le réchauffement climatique qui pourrait engendrer plusieurs impacts sur les ressources naturelles, sur les productions (quantitativement et qualitativement), sur les filières de consommation d'intrants et sur l'espace rural. Selon les spécialistes « Ce réchauffement induira indubitablement des modifications des cycles de l'eau, une dégradation des qualités des terres agricoles, une baisse de fertilité des sols, une érosion de la biodiversité, un déplacement des étages bioclimatiques, ainsi que des risques parasitaires et sanitaires multiples, d'où la nécessité impérieuse de moderniser notre agriculture en introduisant les nouvelles techniques dans le domaine agricole à l'instar de ce qui se pratique dans les pays ayant atteint l'autosuffisance alimentaire ». Toutefois, le directeur de l'agriculture préconise, à la veille du lancement de la présente campagne labours-semailles, que pour faire face aux effets du changement climatique, un effort sérieux en termes de productivité doit être effectué. « Il est fort nécessaire, dira-t-il, d'opérer des changements sur les points les plus faibles du secteur agricole, notamment pour augmenter les disponibilités en facteurs de production indispensables, parmi lesquels les niveaux des précipitations pluviométriques. Le manque de précipitations peut être comblé par le recours à l'irrigation, hélas, insuffisante, puisque les superficies irriguées dans la céréaliculture dans la wilaya de Chlef ne dépassent pas les 5 000 hectares. Cela est aujourd'hui possible grâce à la réalisation de la station de dessalement d'eau de mer de Mainis (Ténès) qui approvisionne presque la totalité de la population chélifienne en eau potable et permettant par conséquent à l'agriculture de bénéficier totalement des eaux des deux barrages de la wilaya, celui de Sidi-Yagoub dans la commune d'Ouled Ben Abdelkader et celui de Oued-Fodda qui date de l'ère coloniale ». A noter que les superficies irriguées par les kits fournis par la CCLS ont permis d'atteindre des records en matière de rendement à l'hectare (plus de 50 q de blé à l'hectare).Rendez-vous donc est pris pour l'année prochaine, notamment à l'heure des bilans pour savoir si cette « nouvelle » politique agricole aura permis d'atteindre les objectifs tels que fixés par les pouvoirs publics.




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