Algérie - A la une


CAN-2017
D'aucuns se demandent si l'Algérie est réellement en mesure d'accueillir unévènement sportif de la dimension d'une Coupe d'Afrique des Nations. Unequestion, mais également une auto-réponse qu'il n'est pas facile d'imaginer non pas à l'avantage du pays. Les raisons ' Si, il y a quelques années l'Algérie ne disposait pas d'infrastructures d'accueil dignes de ce nom, il semblerait que ce n'est plus le cas aujourd'hui sachant que des villes comme Oran, Constantine et bien entendu Alger disposent désormais de grands hôtels à même de répondre au desiderata des délégations et surtout aux caprices des joueurs notamment ceux qui évoluent en Europe.Mais où se situerait alors l'éventuel handicap qui risquerait non pas de mettre hors-jeu notre pays, lequel est-il besoin de le rappeler fait partie du quatuor de nations candidates à l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations(CAN-2017). Sans nul doute à une impréparation littéralement congénitale qui le caractérise et très certainement le manque de qualification des personnes qui seraient désignés pour la matérialisation du projet sur le terrain car il ne s'agit pas seulement d'accueillir des délégations, de les héberger et de les restaurer. Un évènement sportif de ce genre est désormais si banalisé qu'un pays hôte d'un rendez-vous sportif à l'image de la Coupe du Monde et/ou la Coupe d'Europe des nations pense d'abord à carrément recréer les conditions de vie propres aux éléments composant les délégations et toujours beaucoup plus les footballeurs qui en sont les acteurs essentiels et à un degré moindre à celles (conditions) des centaines, voire milliers de fans qui décideraient d'accompagner leur équipe. Ce qui a récemment eu valeur de séisme en l'occurrence la demande du Maroc de remettre sine die le déroulement de la Coupe d'Afrique des Nations (CAF) pour les raisons que nul n'ignore pourrait ressurgir pour les mêmes ou toutes autres raisons dans l'un des pays qui serait retenu pour la CAN-2017. D'ailleurs même si cela relève de la caricature arbitraire, il y a une certitude qui constitue quelque part un dénominateur commun à tous les pays d'Afrique c'est évidemment celle de l'instabilité politique, sociale et désormais économique. Quoi que dans l'absolu, accueillir une manifestation sportive continentale est supposée une rentabilité à tous les niveaux compte tenu d'abord des investissements tous azimuts réalisés dans ce cadre et forcément le bénéfice d'un retour (sur investissements) en ce sens. Cela s'appelle comptabiliser les retombées de l'évènement. Un sport auquel ne sont pas habitués les organisateurs algériens qui n'ont en réalité peu ou pas de connaissances en ce sens.Et pour mettre en pratique un tel projet, il ne suffit pas de faire partie des instances sportives nationales, d'avoir passé l'essentiel de sa vie dans leurs rouages pour jurer passer ce test les doigts dans le nez. Dans d'autres pays, l'armada de «penseurs» mobilisée pour un projet du genre dépasse de très loin le seul stade de la compétition ou l'appartenance de ceux qui la font au dit projet. Celui-ci n'est plus du domaine sportif seulement, mais a pourparticularité de s'inscrire dans un ou des défis politiques auxquels les dirigeants du pays, toutes appartenances confondues, se mobilisent. Or, à l'exception d'une fédération de football, d'une poignée de spécialistes de la discipline, d'une autre poignée de représentants des médias réputés professionnels que pourra proposer l'Algérie pour d'une part confirmer le choix fait par la Confédération africaine de football et donc, d'autre part, de réunir toutes les conditions précédemment évoquées. Ceci pour que le séjour de ses hôtes ne se limite pas seulement à des considérations sportives, mais aussi et surtout en un séjour qui l'agrémenterait.En plus clair, ce ne seront pas seulement des terrains de football praticables, des vestiaires aux normes, des hôtels qui permettraient la meilleure récupération possible, des conditions conviviales qui feraient oublier aux membres de la délégation qu'ils sont dans un autre pays, mais également un timing au cordeau, la sécurité, des conditions de transport qui ne seraient pas stressant et il en va de même pour celles d'entrainement, des moyens de liaisons haut de gamme (téléphone, Internet)...Toute cette logistique exige une stratégie quasiment militaire qui doit être imaginée et quelque part conçue à partir de l'instant où la CAF a placé l'Algérie parmi les pays susceptibles d'accueillir l'évènement. Il ne faut pas effectivement attendre que la décision soit connue pour entamer l'action générale car quoi qu'il en soit tout ce qui sera fait ne constituera, comme il a déjà été dit, qu'un investissement susceptible de retour positif.Nous donnons pour exemple une anecdote d'actualité. C'est en novembre 2013 que la décision de faire de la ville de Constantine la capitale de la culture arabe 2015 a été prise. Que s'est-il passé par la suite ' En 2013... rien et encore presque rien durant tout le premier semestre 2014. Autrement dit à moins de neuf mois d'un évènement aussi important la ville d'accueil était toujours au stade de l'indigence sur tous les plans. À telle enseigne que nombreux sont les projets financés en ce sens ont été reportés et n'ont été finalement retenus que des infrastructures culturelles existantes et évidemment à l'état de ruines et donc une réhabilitation en urgence, avec en prime la morgue des représentants des pouvoirs publics locaux, pour 2016 et même jusqu'à 2020. Il reste encore peu probable que ces dates soient respectées une fois les lampions éteints.La CAN-2017, si tant est que l'Algérie ait à l'accueillir, peut constituer un bis-repetita de la gabegie constantinoise.A. L.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)