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CAFE LITTERAIRE DE BATNA


CAFE LITTERAIRE DE BATNA
Pour la nouvelle année universitaire, le coup d'envoi du café littéraire, initié par l'enseignant M. Bensaci et aidé en cela par un groupe d'étudiant fidèles à ce rendez-vous de littérature, a repris jeudi dernier. Première séance certes pour ce mois d'octobre mais le compteur affiche 88e séance, ce qui n'est pas rien puisqu'aucune aide, aucune assistance, encore moins de subvention ne viennent contribuer au maintien de cette rencontre unique à Batna, sauf la volonté et l'amour de créer des espaces pour se rencontrer et débattre, partager et avancer. Une volonté et un sentiment qui animent les membres de ce club, à l'exemple de M. Benzida mais aussi les étudiants qui tiennent à leur rendez-vous. Lors de la rencontre de jeudi dernier, il a été question de littérature allemande, mais également d'universalité, d'intertextualité, de palimpseste, de géants de la littérature, avec un clin d'?il à deux Algériens, qui sont également dans l'universel : l'homme de théâtre Abdelkader Alloula et le cinéaste Abderezak Hallal. Deux personnalités singulières qui ont consacré une bonne partie de leur vie au service de l'art et de la culture. Les animateurs du café littéraire ont abordé la littérature allemande sous ses différents aspects. L'animateur a notamment attiré l'attention des présents sur le fait que si nous lisons ou peut-être même regardons un film qui nous vient d'Allemagne, il faut garder à l'esprit que ni la lecture ni le film ne sont "en version originale". "Nous sommes obligés de passer par la traduction", cette réflexion a suscité un débat fort riche sur les problématiques de la traduction et de l'interprétation, d'autant qu'il est commun que "traduire c'est trahir". "La littérature allemande contemporaine recèle un potentiel énorme de grands écrivains", commente le modérateur. Et de citer quelques grands noms, dont certains ont décrochés la plus haute distinction, en l'occurrence le prix Nobel de la littérature, à l'exemple de Gunter Grass. D'autres exemples sont donnés par les présents avec Le liseur de Bernhard Schlink et l'Honneur perdu de Katharina Blum de Heinrich Bôll. Tour à tour ces ?uvres majeures de la littérature allemande contemporaine ont redonné à l'Allemagne sa place dans la littérature mondiale. "Conséquence logique, une bonne partie des ces ?uvres littéraires ont été adaptées au cinéma et ont rencontré un franc et énorme succès" ajoute l'animateur. Partageons-nous le même sentiment qu'un germanophone qui lit une ?uvre littéraire ' Peut-être pas en totalité mais une bonne partie du sentiment nous est transmis. Pour l'animateur de la rencontre : "Nous partageons le sentiment humain et l'universalité". Sinon comment expliquer que dans les quatre coins du monde des gens se posent des fois la même question, partagent les mêmes soucis et les mêmes réponses. Car la littérature offre aussi au lecteur le sentiment d'être singulier mais d'être en même connecté à d'autres personnes.




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