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Bourse
La Bourse de New York cherche des raisons de se rassurer pour avancer, après une semaine longtemps hésitante qui s'est terminée par un décrochage dû aux inquiétudes pour la Grèce.Lors des cinq dernières séances, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a cédé 1,28% à 17 826,30 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a également perdu 1,28%, à 4 931,81 points, et l'indice élargi Standard and Poor's 500, très surveillé par les investisseurs, a juste cédé 0,99% à 2 081,18 points."Le marché cherche un second souffle et on ne sait pas d'où il viendra", a commenté Gregori Volokhine, chez Meeschaert New York. Il reste néanmoins plutôt optimiste, notant qu'en ce début de saison des bilans trimestriels des entreprises, "on a eu plutôt des bons résultats, voire très bons dans les banques". Presque toutes les grandes entreprises ayant publié des résultats durant la semaine ont dépassé les attentes en termes de bénéfices - à l'exception de Bank of America, et du spécialiste de la location de vidéos Netflix, dont le cours a tout de même battu des records grâce à la progression du nombre de ses abonnés. Il faut dire que, comme l'a relevé Chris Low chez FTN Financial, "les analystes (qui travaillent à estimer les bénéfices par action avant publication) avaient mis la barre tellement bas que toute déception est vraiment un très mauvais chiffre"."Si les résultats sont faibles la semaine prochaine, le marché baissera", prédit-t-il donc. Or les séances qui s'annoncent seront particulièrement riches à cet égard. De nombreuses valeurs du Dow Jones, dont des multinationales potentiellement vulnérables au renforcement du dollar ou à la baisse des matières premières, de McDonald's à Procter & Gamble ou encore Caterpillar, doivent informer les investisseurs. Du coup, "nous aurons une bien meilleure idée d'un large pan de l'économie", a fait valoir Art Hogan, chez Wunderlich Securities. Crainte de contagionDu côté macroéconomique, après une série d'indicateurs médiocres, les investisseurs chercheront à se rassurer avec des statistiques sur le marché de l'immobilier: on découvrira les chiffres de ventes des logements existants mercredi, et ceux sur les logements neufs jeudi. Vendredi sortira l'indicateur sur les commandes de biens durables. "C'est important parce que la météo avait été défavorable au premier trimestre, on attend un dégel", a noté M. Low. A la lecture de tous ces chiffres, les investisseurs continueront à essayer de deviner le calendrier de la première hausse de taux d'intérêt en plus de six ans, que la Réserve fédérale (Fed) a dit préparer. Ils y sont très attentifs parce qu'ils craignent que des taux plus élevés renchérissent les investissements et renforcent le dollar, ce qui pénaliserait les exportations. Mais M. Volokhine estime que ces spéculations autour des intentions de la Fed reviennent à "crier au loup". "Quel sera l'impact si les taux passent de 0% à 0,25%' Cessons de dramatiser", ajoute-t-il, convaincu qu'aucun signe n'annonce de récession aux Etats-Unis: "on est dans une croissance relativement molle mais qui est là". En revanche, la vulnérabilité à une contagion des autres places financières, à commencer par l'Europe, est plus nette. Les chutes de Francfort, Londres et Paris vendredi, suite à des informations de presse faisant état de recommandations données à des banques de se préparer à un éventuel défaut de paiement grec, ont d'ailleurs été citées comme des facteurs expliquant la baisse de Wall Street en fin de semaine. Or "les bruits défavorables sur la Grèce vont crescendo", vu la tension dans les pourparlers entre le pays et ses créanciers, a noté Art Hogan."La Grèce va continuer à faire la Une", estime M. Low, qui espère "au moins une solution partielle avant la fin du mois".En outre, "les marchés européens avaient trop monté par rapport aux fondamentaux" ces derniers temps, estime M. Volokhine, qui craint qu'ils reculent subitement et déteignent sur Wall Street.



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