Algérie - A la une


Boumerdès
L'usage du Net et des réseaux sociaux comme moyen de propagande et d'endoctrinement religieux par Daech commence à faire des victimes en Algérie.Jeudi dernier, 18 individus, soupçonnés de vouloir rallier les djihadistes activant en Syrie, ont été mis sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur près le tribunal de Boumerdès, alors que quatre autres ont bénéficié de liberté provisoire, a-t-on appris de source bien informée. Les mis en cause, âgés de 21 à 37 ans, sont poursuivis pour «tentative d'adhésion à un groupe terroriste sévissant à l'étranger et atteinte à la sûreté de l'Etat». La plupart d'entre eux sont originaires des cités Bentourkia, Ghoualem et Haï El Djamel, dans la commune de Boudouaou. Ils ont été arrêtés après l'exploration de leurs comptes facebook et Twitter, a-t-on indiqué.Les services de sécurité ont découvert que les mis en cause entretenaient des contacts avec les hommes d'Abou Bakr El Baghdadi sur internet en vue de rallier sa cause dans les tout prochains jours. L'enquête visant le démantèlement des réseaux aux idées extrémistes a été enclenchée au lendemain du départ de 14 personnes, originaires de Boudouaou, pour la Syrie afin de combattre sous la bannière de Daech. Trois parmi ceux qui sont partis ont déjà été tués, alors qu'un autre a été arrêté en Turquie avant même son arrivée en Syrie, a-t-on appris de sources locales.Cette affaire démontre que la distance qui nous sépare des pays où sévissent les éléments de l'EIIL n'est rien devant l'impact de l'arsenal de propagande diffusée sur le Net pour attirer les nouvelles recrues.Hier, deux jeunes natifs de Bordj Menaïel, s'apprêtant à aller en Turquie, ont été soumis à un long interrogatoire à l'aéroport d'Alger ; ils auraient été mis en garde à vue jusqu'à la fin de l'enquête menée par la police pour savoir les raisons de leur voyage.Aujourd'hui, l'on se demande ce qu'attendent les autorités algériennes pour bloquer ou contrôler l'accès aux sites djihadistes où sont publiées toutes sortes de fatwas et de communiqués n'ayant aucun lien avec l'islam de Cordoue prôné par l'actuel ministre des Affaires religieuses. Les animateurs de ces plateformes qui véhiculent le culte du crime ne laissent passer aucun commentaire ou message susceptibles de dévoiler leurs sinistres objectifs et la dangerosité de leurs discours.


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