BORDJ BOU-ARRERIDJ

Le record d'abstention a été pulvérisé le 17 avril dernier : plus de 51,79% des électeurs inscrits n'ont pas voté, soit 212 316 personnes. Auxquelles s'ajoutent les non-inscrits et les 26 450 électeurs qui votent blanc. Alors qu'en 1995, l'abstention était de 20,16%.En 1999, le taux n'avait pas dépassé les 29,21%. Le taux des abstentionnistes en 2004 était de 36,71%. Pour la présidentielle de 2009, le taux était de 20,22%. La proportion d'abstention aux présidentielles a augmenté de 31,57% entre 2009 et 2014, passant de 20,22%, soit 73 148 personnes à 51,79%, soit 212 316 personnes.Les "records" d'abstention ont été battus en 2007 pour les élections législatives 59,05%, soit 195 706 électeurs et en 2012 pour les élections locales avec un taux d'abstention de 51,74%, soit 207 475 de personnes. La participation à Bordj Bou-Arréridj apparaît donc moins assurée que par le passé. Mais cela signifie-t-il pour autant une panne de civisme 'Cette fragilisation du rapport au vote implique-t-elle un affaiblissement de la participation politique 'Faut-il considérer l'abstention seulement comme une défaillance et donc comme une menace pour la qualité de l'expression démocratique ' Ne peut-on y saisir un signe de transformation des usages mêmes de la citoyenneté et des significations accordées à l'acte de voter ' Peut-on même se risquer à l'interpréter comme une forme d'expression politique 'La décision individuelle d'abstention s'explique par un nombre de facteurs, tels la maladie, le déplacement professionnel, les congés, une cérémonie familiale. Ces facteurs apparemment conjoncturels ne sont pourtant pas sans lien avec les transformations du rapport à la politique. Des citoyens plus déçus ou sceptiques que par le passé prennent plus facilement prétexte d'un empêchement pour éviter de voter pour un parti dont ils se sentent moins proches ; c'est spécialement le cas chez les jeunes.C. BNomAdresse email