Algérie - A la une

Session ? Une trentaine d'éleveurs de caprins, quelques étudiants en sciences vétérinaires en fin de cycle et certains intervenants dans le domaine de l'élevage s'intéressent de plus en plus aux techniques de fabrication du fromage fermier à base de lait de chèvre.Attentifs, concentrés et appliqués, ils prêtent une oreille attentive aux explications du formateur, Arezki Aït Abdelmalek, lui-même éleveur-fromager dans la région de Ouacifs, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le silence règne dans la grande salle de la Chambre de l'agriculture de Blida, au moment où le maître «distille» ses orientations, appelant sans cesse les stagiaires à «prêter une oreille attentive» avant de poser la moindre question.L'ambiance est «aérée» par l'échange d'amabilités et de discussions courtoises. Question de soulager les esprits des apprenants et leur permettre de mieux assimiler la leçon du jour. «Tout le processus de fabrication du fromage fermier à base de lait de chèvre se fait à la main et la moindre erreur d'inattention peut porter préjudice à sa qualité», lance Aït Abdelmalek aux stagiaires, qui n'hésitent pas à poser des questions sur les points compliqués. De simple éleveur, Arezki Aït Abdelmalek a réussi à fonder sa propre fromagerie fermière traditionnelle.«C'est une aventure que mon épouse et moi avons entamée au début des années 2000. Nous avons la volonté d'avancer et nous l'avons fait grâce à des efforts colossaux», affirme-t-il, à l'APS. «?C'est en forgeant qu'on devient for-geron', dit un dicton bien connu. C'était justement notre devise lorsque nous nous sommes lancés dans ce créneau», ajoute M.?Aït Abdelmalek, ajoutant que la première formation théorique dont il a bénéficié remonte à l'année 2002, lorsqu'il a acheté un bouquin sur les fromages traditionnels en France. Ensuite, il a bénéficié d'une aide de l'association française Amsed, à sa tête Kabèche Djilali, d'origine algérienne, qui ?uvre à soutenir la création de microentreprises dans les pays de la rive sud de la Méditerranée. «Nous possédons actuellement une quarantaine de chèvres et dix vaches laitières dont nous transformons le lait en fromage fermier», explique-t-il encore, se félicitant de l'intérêt suscité par son produit «essentiellement auprès des grands hôtels et ambassades». M. Aït Abdelmalek reconnaît que ce produit est relativement cher, expliquant que cela est dû à l'insuffisance de la production. «Ce créneau est très porteur pour les éleveurs, qui devraient être encouragés par les autorités afin de lancer leurs propres projets»,estime-t-il. L'engouement affiché par les éleveurs de caprins pour l'apprentissage de la fabrication du fromage fermier traditionnel est motivé par la plus-value importante de ce créneau.




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