Biskra

Rendus irascibles par des perturbations de l'alimentation en eau potable dans plusieurs quartiers, depuis plus de 3 semaines, des habitants de la commune de Djemorah, située à 38 km au nord de Biskra, ont manifesté, samedi passé, pour exprimer leur dépit et réclamer une intervention des autorités compétentes pour trouver une issue à cette situation, a-t-on appris de sources fiables.Les protestataires ont fermé l'avenue principale de cette oasis de montagne et ont empêché la libre circulation de tous les engins. «Depuis plusieurs jours, certaines parties de la ville qui est un chef-lieu de Daïra ne reçoivent plus d'eau tandis que d'autres sont alimentées parcimonieusement avec de l'eau brunâtre et malodorante.Nous avons plusieurs cas de malaises et d'intoxications», se plaint un des protestataires. A noter que cette localité semi-rurale, dont les ilots urbains, Beni Souik, Djemorah, Maourou et Guedila, sont bâtis sur une mince bande de terre courant entre les parois ouest des Aurès et Oued Abdi. Elle est connue pour la richesse hydrique de son sous-sol et son importante production de diverses variétés d'abricots, de produits maraichers et de dattes.Le vieillissement des puits aquifères et notamment d'Ain Hallouf (La source du sanglier) et la vétusté du matériel d'extraction de l'eau, couplé à la détérioration du réseau d'AEP en de nombreux points de la ville de Djemorah semblent être à l'origine des dysfonctionnements dénoncés par les manifestants. Connaissant le problème et ses concitoyens, le président de l'APC de Djemorah, Abdallah Massa, a calmé les esprits surchauffés par la pénurie d'eau, mais aussi par l'abstinence dictée par le Ramadhan. Il a promis un dénouement heureux à cette crise hydrique dans les plus brefs délais.