Algérie - Ayoub Medjahed

Biographie Ayoub Medjahed



Biographie Ayoub Medjahed
Le pays regorge d’artistes en tous genres, tous uniques, comme il n’en existe que chez nous, mais c’est à la rencontre d’Ayoub Medjahed que notre boussole musicale nous a mené cette fois, c’est avec un sourire d'enfant et une voix modeste qu'il a accepté de venir lui-même à notre rencontre.

Enfant de Médéa, Ayoub medjahed avait tout juste 10 ans lorsqu’il a embrassé pour la première fois la musique, et pas des moindres, puisqu’il a intégré une troupe d’Andalous, dans une maison de culture de la région, « par la suite, comme mon frère jouait à la guitare, j’attendais qu’il sorte pour en jouer en cachette, c’est d’ailleurs comme ça que j’ai appris à aimer la guitare » me dit-t-il en souriant, et continua « j’avais 15 ans lorsque j’ai écrit et composé ma première chanson en Anglais ».

Et ton style donc ? Où est-il dans tout ça ?

En l’écoutant parler de ses débuts, je me suis posé une question, que je n’ai pas hésité à formuler devant toute l’attention de cet artiste, « Et la rumba gitane, c’est à quel moment de ta jeunesse que tu l’as abordé ? », ma question ne surprit pas du tout l’amoureux du chant gitan, il me fit un signe de la tête, comme pour dire, j’y arrive, « c’était à l’âge de 17ans, alors que j’étais en voiture avec un ami, une musique qui m’était inconnue raisonnait à l’intérieur, et c’était le flamenco, ça m’a tellement plu que j’ai fait de la recherche pour connaître tout sur ce style, que j’ai fini par adopter » donc pour résumer ses dires, lui qui a attrapé la fièvre appelée « Rumba Gitane », ce fut un coup de foudre à Médéa, ce qui a dérangé pas mal de jaloux, faut-il le signaler, il aurait pu représenter la phrase qui dit « La rue est remplie de talents cachés(gâchés) », mais heureusement pour lui, il n’en est pas là, puisque le destin en a décidé autrement.

Ce même destin cité ci-dessus, l’a enlevé à sa mère porteuse « Médéa » pour le confier à sa nouvelle maman « Alger ».

Après l’obtention du baccalauréat, Ayoub, toujours atteint de la fièvre de rumba gitane, atterrit au beau milieu de la capitale, avec comme bagage ; Son talent. A ce moment là, et sans même le savoir, l’enfant de Médéa était sur le point d’entrer dans le bain de la scène musicale.

« Un soir, alors que j’étais dans ma chambre universitaire, le festival panafricain approchait à grands pas, j’écoutais tranquillement la radio. Une annonce m’a très vite attiré, la voix disait que la radio était à la recherche de jeunes talents, j’ai donc été au casting et j’ai tout de suite été retenu » me confia-t-il d’un ton de narration. Il a très vite été retenu pour faire partie de cette chorale de la radio « Ebène », tout en ignorant que cette étape allait bien lui ouvrir des portes, puisqu’il a fait pas mal de scènes importantes, à l’image de celle avec les Djamwi Africa, ou encore Joe Batoury… Ce qui lui a permit de rencontrer toute une panoplie d’artistes de la nouvelle génération de jeunes musiciens Algériens. D’ailleurs c’est au sein de cette chorale qu’il a fait connaissance avec le futur percussionniste et guitariste de son groupe de flamenco « Suerte » (signalons toute fois que ce groupe n’existe plus aujourd’hui).

Ayoub ne s’est pas arrêté là, avec sa nouvelle formation, ils ont participé à « Turbo Music », l’émission lancée sur la radio chaine 3, ayant pour but de lancer et promouvoir les jeunes talents, qui eux n’en demandent qu’à l’être. Cette participation à value bien plus qu’une 3eme place à notre artiste. De l’expérience, de l’assurance, mais beaucoup plus d’avoir côtoyé de futurs amis dans le domaine, (Hayet Zerrouk, illusion, Brahim Sarem (Avec lequel il a fait un duo dans la chanson ; L’khoumria), Jazzmine, et pleins d’autres…). Aussi tôt l’expérience terminée, celle du groupe en suit également, mais le jeune Mejahed ne s’est pas découragé. Encore plus décidé que jamais, il continue, comme il a commencé, c'est-à-dire seul muni d’une guitare et de son esprit de gitan.

Au-delà de l’art, Ayoub est une personne modeste et très sensible à la fois. Ses textes nous le prouvent. Il traite des sujets qui le touchent personnellement, Amour, Amitié…, « certains me reprochent d’être mélancolique dans mes chansons, moi j’essaye juste d’exprimer aux gens ce que j’ai sur le cœur. Je pense qu’ils ne font juste pas la différence entre la douceur et la mélancolie » m’avoua-t-il d’un air pensif. Et là les paroles de chansons viennent confirmer sa confession, « Sili ya mtar sili, wetfi koul ennirane» ou encore la chanson « wahdani » qui est une histoire vraie, « C’est un message que je lance à travers ce texte qui parle d’enfants abandonnés. Dans l’espoir qu’un jour, des parents qui ont pu laisser leurs enfants, écoutent la chanson et sachent l’importance de leur présence…» me dit-il avec un air de tristesse qui se dessina sur son visage, recouvert d’une étincelle d’espoir.

Ayoub Mejahed: «Je veux faire un Album parce que j’ai besoin d’être écouté ».
«Il y a un manque flagrant de contact entre les artistes, et il y a une rivalité qui se crée, et c’est parfois mauvais, le public s’est divisé. »



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