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Belmokhtar rêve d'être le Ben Laden algérien



Belmokhtar rêve d'être le Ben Laden algérien
Le groupe de Belmokhtar a revendiqué la meurtrière attaque du 20 novembre dernier, contre le Radisson Blue, un hôtel haut standing de la capitale malienne, Bamako.La déstabilisation de l'Algérie est-elle en passe d'entrer dans une phase active' Abdelhalim Larbi-Chérif, colonel à la retraite, expert en lutte antiterroriste et spécialiste des questions géostratégiques, le pense sérieusement. Non pas du seul fait des dernières menaces, de s'en prendre à des aéroports et des installations pétrolières dans le sud du pays, que Mokhtar Belmokhtar, chef du groupe terroriste El Mourabitoune, qui a été donné pour mort il y a quelque temps, a récemment proférées contre l'Algérie, mais surtout de celui du contexte dans lequel elles interviennent. Un contexte régional et international des plus mouvants qui est la conséquence directe des luttes géostratégiques qui se déroulent présentement entre les tenants de deux conceptions diamétralement opposées des relations internationales et dont l'un des terrains privilégiés est, de par son importance sur les plans stratégique et économique, l'ensemble arabo-sahélien. Pour notre interlocuteur, en effet, les menaces précitées sont d'autant plus à prendre au sérieux que le groupe terroriste précité a officiellement revendiqué la meurtrière attaque, le 20 novembre dernier, contre le Radisson Blue, un hôtel haut standing de la capitale malienne, Bamako. Et qu'il est «appuyé par nombre de milices armées libyennes», surtout parmi celles, «connues pour leur proximité avec le Qatar, installées à Derna et au sud du pays», nous a-t-il dit. Un émirat qui, selon Abdelhalim Larbi-Chérif, «fortement contrarié par la perte de son influence, qui s'exerçait par le biais des Frères musulmans, dans nombre de pays de la région et davantage par l'intrusion russe sur la scène militaire proche-orientale qui, a-t-il précisé, est en train de remettre très sérieusement en cause la donne au Moyen-Orient, veut la compenser par un renforcement de celle qu'il a dans la région maghrébo-sahélienne». Et ce, pour deux raisons. La première pour empêcher, nous a-t-il dit, «la concrétisation sur le terrain des informations circulant depuis quelque temps dans les milieux avisés, selon lesquels la Russie, les Emirats arabes unis et l'Egypte se préparent à intervenir militairement en Libye contre aussi bien les milices se réclamant de Daesh que celles proches des Frères musulmans». Et la seconde, «pour permettre le lancement d'actions terroristes visant à la déstabilisation de l'Algérie». Une déstabilisation qui entre, a tenu à le souligner Abdelhalim Larbi-Chérif, «dans le vaste plan occidentalo-sioniste de reconfiguration, par le démembrement des pays la composant, de la carte politique de la région arabo-sahélienne, en cours depuis 2011» année du début de ce qui est cyniquement, au vu des immenses pertes en vies humaines et des non moins immenses dégâts occasionnés aux infrastructures de base et aux structures économiques des pays qui en ont été affectés, appelé «le Printemps arabe».Et qui vise essentiellement, nous a-t-il fait remarquer, «tous les pays qui ont pris une part active dans la guerre d'Octobre 1973».Une manière, on ne peut plus claire, de confirmer la thèse, partagée par nombre d'analystes, selon laquelle la reconfiguration en cours «se fait au seul profit de l'entité sioniste»: un Monde arabe démembré, en plus de ne plus constituer de danger militaire pour celle-ci, signifiera, soutiennent lesdits analystes, «l'enterrement définitif de la question palestinienne».Outre cet objectif, de plus en plus évident, la reconfiguration en marche du Monde arabe a, selon notre interlocuteur, un autre qui l'est beaucoup moins, du moins pour le commun des citoyens: à savoir, celui «de permettre aux Etats-Unis de s'en dégager pour se consacrer à l'Extrême-Orient d'où provient, nous a-t-il précisé, le plus grand danger pour leur position comme première puissance au monde»: l'Extrême-Orient comprenant, en effet, la Chine, les deux Corées, le Japon et Taïwan...


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