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Belkhadem récupéré par l'opposition



Belkhadem récupéré par l'opposition
Il sera le cinquième ex-chef de gouvernement à changer de camp.L'opposition veut-elle récupérer Abdelaziz Belkhadem' Si ses détracteurs le considèrent comme un personnage «nuisible» et «incontrôlable» au sein de l'appareil FLN, les partis d'opposition lui ouvrent grandes les portes des coalitions prônant le changement et la transition démocratiques. Ainsi, s'il s'avère vrai que Belkhadem changera son fusil d'épaule en s'alliant au camp opposé. Il sera le cinquième ex-chef de gouvernement à rejoindre et à épouser les conceptions de l'opposition. Même si jusqu'ici, aucun d'entre eux n'a pu créer sa propre formation politique. Ahmed Ghozali et Ali Benflis qui se sont essayés à cette aventure ont vu se dresser devant eux des murs et des entraves particulièrement infranchissables. Cette violence «symbolique» contre Belkhadem renseigne sur les rapports tendus entre les différentes parties au pouvoir, estiment certains observateurs. En tout état de cause, seule la carte de l'opposition et dans la moindre mesure celle de lexil volontaire restent jouables pour Belkhadem. «Si jamais l'ex-secrétaire général assume l'idée d'une transition démocratique et d'un changement de système politique, il serait un acteur qu'il faudra écouter», a déclaré le président du RCD, Mohcene Belabbès à TSA. «L'idée d'une transition démocratique n'est pas l'apanage de l'opposition, mais de tous les citoyens algériens», a-t-il ajouté. Le président du MSP, Abderrezak Makri, de son côté, ne voit pas d'inconvénient à ce que Belkhadem rejoigne l'invitation de l'opposition pour la transition démocratique. «Chaque Algérien sera le bienvenu dans cette initiative. Et la coordination n'est pas un parti politique», a précisé M.Makri. M.Belkhadem qui a eu vent de sa disgrâce s'est affiché au premier rang des invités de Abdelmadjid Menasra, président du Front du changement. Ce dernier a commenté hier que «le limogeage de Belkhadem ne concerne pas son parti». Sid Ahmed Ghozali, Mouloud Hamrouche, Ahmed Benbitour, Ali Benflis, Ahmed Attaf et Abdelaziz Rahabi étaient les hôtes de Ménasra. Dans cette logique de fugue, il aurait même rencontré, la veille de l'université d'été du FC, l'ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche. Interrogé sur les raisons de son débarquement le jour de la tenue du Conseil des ministres et à quelques jours ou semaines d'un éventuel remaniement gouvernemental, Belkhadem qui ne s'est pas complètement départi de son obligation de réserve s'est contenté de dire qu'elles sont liées au «gouvernement et le FLN». Il a imputé son limogeage aux proches du président Bouteflika et notamment au secrétaire général du FLN, Amar Saâdani qui l'a menacé récemment de sanction, ainsi que des divergences «profondes» entre lui et le chef de l'Etat. Banni du parti et du gouvernement, que fera Belkhadem d'ici le prochain congrès et l'échéance de 2019' Selon un de ses proches, en l'occurrence Abderrahmane Belayat, «personne n'a les prérogatives ou le droit de lui enlever la qualité du militant et de membre du comité central, pour laquelle il a été élu jusqu'à la tenue du 10e congrès du parti prévu le premier trimestre 2015». Avant d'ajouter que: «Belkhadem a la qualité de membre du comité central depuis avril 2010. Et conformément aux statut et règlements régissant le FLN, il a la garantie de préserver cette qualité jusqu'au prochain congrès prévu durant le premier trimestre 2015.»





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