BEJAIA

La première quinzaine de ce mois sacré aura été marquée par une ambiance nocturne bien particulière. Les Béjaouis, qui, naguère, profitaient de ces longues soirées du mois de Ramadhan pour sortir prendre de l'air, ont préféré rester chez eux durant ces deux premières semaines. Et pour cause, les matchs de la Coupe du monde 2014 de football les contraignent à rester accrochés devant la télévision. L'ambiance sportive qui règne dans les différents stades brésiliens égaye les foyers béjaouis. D'ailleurs, même les discussions de la rue tournent généralement autour de ce Mondial brésilien. L'indéniable exploit réalisé par les Verts dans cette compétition internationale fait toujours partie de ces palabres. L'emblème national continue, d'ailleurs, de flotter sur les balcons et terrasses de certains immeubles. Il faut dire que ce Mondial brésilien, avec notamment le passage pour le moins honorable de l'équipe nationale, aura chamboulé les soirées ramadhanesques des familles béjaouies. Ce n'est qu'après la fin de ce Mondial que l'ambiance nocturne d'antan commence à retrouver sa place. On a remarqué, effectivement, qu'au lendemain de la finale de la Coupe du monde, la ville des Hammadites grouillait de monde après la rupture du jeûne. Les cafés, les mosquées, les cybercafés, les magasins et autres espaces publics sont pris d'assaut par des citoyens blasés par les pesanteurs de la journée. Les plus pieux se ruent vers les mosquées pour accomplir la prière des tarawih, pendant que d'autres citoyens préfèrent s'attabler dans les terrasses de cafétérias, afin de siroter des boissons, déguster des glaces ou des gâteaux orientaux (zlabia, qalbellouz, mahchi, baqlaoua...). Certains trouvent leur plaisir à s'adonner à d'interminables parties de dominos et autres jeux de cartes, alors que d'autres, notamment les jeunes, préfèrent s'offrir des moments d'évasion en surfant sur le net. Il y a aussi ceux qui aiment déambuler à travers les différentes artères de la ville, faire du lèche-vitrine et flâner dans les magasins. Les férus de l'art et de la culture n'ont, quant à eux, d'autre choix que de se présenter, soit à la maison de la culture Taos-Amrouche, soit au théâtre régional Malek-Bouguermouh, pour voir ce qu'il y a à l'affiche de leurs programmes respectifs.K. O.NomAdresse email