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BEJAIA
Ahmed Ouyahia a tenu, hier, son meeting de Béjaïa sous haute surveillance sécuritaire. La réunion, qui s'est déroulée à la salle Bleue, n'a connu aucun incident notable, hormis sans doute la bagarre qui a failli avoir lieu dix minutes après la fin du meeting entre un petit groupe de supporters de Bouteflika et de jeunes manifestants, qui se sont rassemblés à quelque 200 mètres du lieu de la rencontre pour scander leur hostilité au 4e mandat. Les policiers, en tenue civile, reconnaissables aux talkie-walkie, étaient déjà essaimés à travers les quartiers de la ville mais leur nombre était un cran supérieur aux alentours de la salle Bleue. Quant au discours, qui a duré près d'une heure, Ahmed Ouyahia le fera en kabyle. L'étape béjaouie revêt pour les partisans de Bouteflika une très grande importance d'autant que la veille et à la même place, le candidat, qui leur donne le plus de soucis, a quasiment triomphé. C'est en ce sens que les suffrages qu'ils sont venus solliciter des habitants de Béjaïa équivaut à une caution pour la prochaine mandature.En réponse aux partisans de Benflis, qui disaient que leur candidat avait la baraka de Yemma Gouraya, l'ancien Premier ministre rétorquera que le Président-candidat espère avoir la baraka des 99 saints que compte la ville de Béjaïa ? la Petite Mecque, comme on l'appelait alors ainsi que celle de Yemma Gouraya.Comme pour gagner ce pari béjaoui, il dira que la région n'a pas été choisie par hasard par les architectes de la Révolution pour y tenir leur congrès ayant abouti à la structuration du mouvement de libération nationale : le Congrès de la Soummam en l'occurrence, tenu le 20 août 1956, a martelé Ahmed Ouyahia. Après avoir rappelé de manière succincte les réalisations inscrites à l'actif du candidat Bouteflika que ses adversaires politiques tentent désespérément, selon lui, de réduire et d'évacuer d'un revers de la main, il dira qu'on doit retenir une chose : le retour de la paix civile où il était impossible de circuler sans crainte sur nos routes. Il en profitera, à ce propos, pour s'adresser aux groupes armées qui sont encore dans le maquis, pour revenir à la raison et profiter de la concorde civile et de la réconciliation nationale, auxquelles on n'a pas fixé d'échéance, a rappelé Ouyahia. "Rappelons-nous de Tiguentourine. Sur les 40 terroristes ayant attaqué le site gazier, il y avait deux Algériens sur 38 autres qui appartenaient à 11 nationalités différentes."Ils doivent être sensibles à tout cela avant d'attribuer le retour au calme, observé dans toute l'Algérie, aux Algériens en premier lieu et à Bouteflika ensuite. Ahmed Ouyahia n'a pas manqué durant son meeting de rendre hommage à Hocine Aït Ahmed ; le plus ancien opposant au régime auquel appartient Ouyahia ferait la même lecture des événements en cours en terre d'Islam et dans le monde arabe plus particulièrement, pays déstabilisés par le vent de la révolte, qui s'est levé dans le sillage du Printemps arabe. Ahmed Ouyahia en a profité pour saluer la mémoire des martyrs de 1963, qui se sont opposés au régime en prenant les armes ; armes qu'ils déposeront dès que le pays était en danger. Il rendra, également, un hommage appuyé aux victimes de la répression durant le Printemps noir de 2001 où 126 jeunes avaient été tués par des balles assassines et plus de 2 000 autres avaient été blessés et certains sont devenus des handicapés à vie.M. ONomAdresse email




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