Béchar

La réhabilitation des voies de communication du centre-ville de Béchar, un vieux projet datant du début des années 1980, est bel et bien enterrée.Sa réactualisation n'est pas à l'ordre du jour et la dégradation des artères de la principale avenue est continue.Seule a été épargnée de la détérioration, la partie située à l'entrée de la principale rue colonel Lotfi qui a été réhabilitée par la construction de quelques blocs d'immeubles abritant des établissements bancaires (CNEP, BNA et BDL). Mais à une dizaine de mètres de là, au niveau des artères attenantes sont situées d'anciennes habitations vétustes menaçant ruine abandonnées datant de l'époque coloniale mais offrant un contraste saisissant et déplorable.Le contraste visible rompt avec l'harmonie architecturale de l'ensemble de l'espace urbain et dégrade le cadre de vie générale. L'ensemble de ces ruelles se trouvent dans un état de détérioration avancé, ce qui a provoqué le départ de nombreux riverains et la délocalisation de plusieurs propriétaires de fonds de commerce vers d'autres quartiers non loin de là.Les quelques commerçants et riverains restés sur place s'accommodent tant bien que mal de cette situation tout en continuant de demander l'intervention des autorités locales, affirme un ancien commerçant installé depuis les années 1960. Les élus locaux (APC et APW) ne se sont jamais concertés avec les pouvoirs publics pour proposer un réaménagement de cette partie abandonnée du centre-ville dite «biens vacants».Une réhabilitation que les riverains appellent de leur v?u mais qui doit, disent-ils, répondre aux exigences des normes architecturales en harmonie avec ce qui a été déjà construit (mais inachevé) à l'entrée du principal boulevard.Toutefois, selon un expert en urbanisme, aucun projet de réfection des ruelles adjacentes par des actions ponctuelles de ravalement et de bitumage des voies et réfection des trottoirs ne donnera des résultats satisfaisants sans la destruction des habitations vétustes et un vrai plan de réaménagement du centre ville.