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Béchar
Lors de la session ordinaire de l'APW, les élus ont fustigé la gestion de l'hôpital «240 lits» qualifiée de désordonnée et d'anarchique. A l'appui de leurs accusations, ils ont cité, en premier lieu, le maintien d'un cadre gestionnaire mis à la retraite par limite d'âge et qui continue à exercer au sein de la structure hospitalière.«Une entorse à la réglementation», ont-ils clamé. «Plus grave encore, ont souligné les élus, les patients peinent à obtenir des analyses médicales sur place et sur sept analyses prescrites, deux seulement sont effectuées, ce qui oblige les patients à se diriger vers les praticiens privés». Mais le comble de la gestion décriée de l'établissement hospitalier se situe, selon les intervenants, au niveau du pavillon des urgences médico-chirurgicales, nouvellement inauguré et qui se caractérise par un fonctionnement incohérent et déplorable.Ces blocs opératoires n'ont pas été mis en service jusqu'ici faute d'acquisition de groupes électrogènes, argue le directeur de la Santé Publique. Mais la liste des multiples carences en matière de prestations médicales affecte aussi les maternités qui souffrent essentiellement du manque flagrant de sages-femmes dans plusieurs communes, ont relevé les élus.Une situation qui met ces communes dans l'obligation de faire évacuer les femmes enceintes lors des accouchements vers les maternités des centres hospitaliers équipés en la matière. Néanmoins, les élus ont insisté auprès du DSP pour prévoir, à l'avenir dans le programme de gestion des hôpitaux, l'augmentation du nombre de places pédagogiques à l'institut de formation paramédicale pour faire face aux besoins réels de la wilaya.Ils ont aussi demandé de revoir l'organisation fonctionnelle de l'établissement public de santé et de proximité (EPSP) dans le but est de le soulager de l'afflux considérable des patients qui arrive de toutes parts et dont la ville de Béchar en fait les frais à cause de son importance démographique (180.000 habitants).Autre aberration relevée : les communes des ksours du Nord, à savoir Boukaïs et Mougheul, vivent une situation paradoxale et anachronique en ce sens que les deux petites agglomérations n'enregistrent désormais aucune naissance car dépourvues de maternité et les femmes en instance d'accouchement sont transférées vers la daïra voisine de Lahmar où les naissances sont enregistrées. Les deux localités citées n'enregistrent donc sur les registres d'état civil que les décès, ce qui engendre une fausse planification des données de la population.



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