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Barbacha (Béjaïa)
La responsabilité de ce comportement antisportif qui caractérise les rencontres de football est partagée par tous les acteurs, à savoir, les dirigeants des clubs, les joueurs, les supporteurs et les instances nationales.Une rencontre sur la violence dans les stades a été organisée, la semaine dernière, au centre sportif de proximité (CSP) de Barbacha, à une cinquantaine de kilomètre au sud-est de Béjaia, en présence du mouvement associatif et des dirigeants des clubs locaux.Invité à débattre de la thématique, le journaliste sportif du quotidien El Khabar, Mustapha Hammani a pu capter l'intérêt de l'assistance en décortiquant le phénomène par des exemples concrets, estimant que la responsabilité de ce comportement antisportif qui caractérise les rencontres de football est partagée par tous les acteurs, dont les responsables des clubs, les joueurs et les supporteurs et même les stadiers.A ce propos il suggère que «les comités des supporteurs bien encadrés, doivent orienter les supporteurs vers la culture d'admettre la défaite, leur faire comprendre que l'adversaire n'est pas un ennemi». Pour sa part, l'animateur de la radio Soummam Mebrouk Ait Atmane s'est étalé sur le rôle des medias, démontrant la différence entre la rumeur et l'information. «Des rumeurs envahissent facilement les esprits quand elles se répandent partout. Il y a des matchs qui se jouent sur facebook une semaine avant le jour J. Quelques plumes de la presse sportive doivent faire preuve de professionnalisme et d'éviter de formuler des titres provocateurs», explique-t-il.Des responsables des infrastructures sportives locales ont également pris part à la rencontre, à l'image d'Ali Zeggane, directeur du stade de l'Unité magrébine de Béjaia. «Etant directeur de l'OPOW, je me vois le mieux placé à parler de la violence dans les stades vu la pression qui nous hante à chaque rendez-vous du match», confie-t-il. Et d'ajouter : «C'est vrai que la mort d'Ebossé a fait réagir les instances concernées en recommandant des mesures adéquates. Mais, ce n'est pas assez. Il faut également revoir nos infrastructures dont beaucoup d'entre elles ne remplissent pas les conditions demandées».Par ailleurs, Moussaoui Hamida, psychologue clinicienne à l'office des établissements des jeunes (ODEJ) de Béjaïa, analysant le comportement violent des jeunes supporteurs dira : «L'aliénation, la faiblesse de l'estime de soi et le traitement injuste sont, d'après la conférencière, autant de facteurs qui poussent l'individu à ne s'exprimer brutalement rien que pour se faire entendre sur les choses qui le touchent directement». Quant aux interventions des représentants du mouvement associatif et responsables des clubs sportifs de la région, ces derniers, ont pointé du doigt la responsabilité de l'administration du secteur footballistique.


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