Bamako compte sur Alger pour relancer le dialogue intermalien

Tenue à huis clos, hier à l'hôtel El Aurassi à Alger, une réunion de consultation a regroupé les représentants de quatre pays du Sahel.Le ministre malien de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, Yipène Djibrill Bassolé, et du Niger, Mohamed Bazoum, ainsi que l'ambassadeur du Tchad à Alger, Salah Hamid Heguerra, sous la présidence du ministre des Affaire étrangères algérien, Ramtane Lamamra, pour se «concerter sur les perspectives de règlement des problèmes du septentrion malien».Dans une brève déclaration, ce dernier a expliqué que cette réunion intervient à la veille de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies pour se prononcer sur la prolongation ou non du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), précisant qu'elle sera «orientée vers l'action».Pour le chef de la diplomatie algérienne, «cette réunion est aussi importante qu'opportune par rapport aux actions développées par la communauté internationale à l'égard des défis de la région en matière de développement et de sécurité».A signaler que la Mauritanie a brillé par son absence à cette réunion pour des raisons que personne parmi les cadres du ministère des Affaires étrangères n'a expliquées. Les organisateurs ont préféré mettre l'accent sur la nouvelle vision des autorités maliennes, exprimées la veille par le ministre de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, selon lesquelles «la partie malienne a demandé à la partie algérienne de poursuivre ses bons offices en vue de réunir les conditions permettant le lancement, dans les meilleurs conditions et délais, du dialogue inter-malien, un dialogue qui doit être inclusif, comme souhaité par les Maliens eux-mêmes et par la communauté internationale».Les deux pays ont convenu de «maintenir leur concertation sur la situation au nord du Mali à l'occasion des réunions des autres mécanismes bilatéraux» et souligné «l'importance de la transparence et de la bonne foi dans le déroulement du dialogue inter-malien pour permettre la réalisation de la réconciliation nationale entre tous les Maliens et la restauration définitive de la paix et de la stabilité durable du pays». Ils se sont entendus sur la nécessité de poursuivre et «conjuguer leurs efforts pour apporter leur pleine contribution à la réalisation des objectifs de la communauté internationale au Mali, tels que définis par la résolution 2100 du Conseil de sécurité, et d'approfondir leur concertation sur les interactions possibles des différentes initiatives internationales et régionales, notamment celles liées à la création d'un G5 (composé de pays du Sahel) et à la mise en œuvre du processus de Nouakchott.L'Algérie et le Mali sont également convenus de faire front uni contre les menaces de toutes sortes à leur sécurité, notamment le terrorisme, le trafic de drogue et le crime organisé, réitérant leur volonté de ne ménager aucun effort pour parvenir à la libération des diplomates algériens membres du consulat d'Algérie à Gao et qui sont retenus en otages depuis le 5 avril 2012».Prévu en fin de matinée, le point de presse que devaient animer les participants à cette conférence a été retardé jusqu'en finde journée.