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Avant-première du film « Fidaï »



Avant-première du film « Fidaï »
Pendant la révolution algérienne, le grand oncle du réalisateur rejoint sa s?ur en France et intègre secrètement un groupe armé du FLN. Règlements de comptes, tentatives de meurtres, clandestinité, emprisonnement, puis expulsion en 1962. Mohamed El Hadi Benadouda nous révèle, à soixante-dix ans, cette partie obscure de son existence. Son parcours individuel raconte l'histoire de la majorité des combattants algériens. À travers « El Fidaï », le réalisateur souhaite porter un regard nouveau sur la révolution algérienne. Face à la disparition croissante de ses acteurs, il est urgent de construire une mémoire qui lie l'intime au collectif, sa génération à celle des anciens, et favoriser la transmission. Ce film, d'une durée de 83 minutes, met en scène les affres de la misère, de l'oppression, l'absence de liberté et la colère. Autant de témoignages émouvants de femmes et d'hommes forts, qui revendiquent le droit à la vie. Damien Ounouri, né à Clermont-Ferrand, en 1982, est aussi cadreur, preneur de son, monteur et animateur en atelier de cinéma. Il vit à Alger. Il a étudié la théorie du cinéma à l'université de la Sorbonne Nouvelle. Son film de fin d'études, « Xiao Jia rentre à la maison » (2008), sur le cinéaste chinois Jia Zhang-Ke, a été sélectionné dans de nombreux festivals internationaux, et son premier long métrage, « Fidaï », réalisé en 2012, a été présenté au Festival de Toronto. En 2014, il présente « Chedda » à la fabrique des cinémas du monde 2014 (Festival de Cannes), son premier long métrage de fiction, produit par Taj Intaj et Djaber Debzi (Algérie). Créée en 2009, l'association « Le Maghreb des films » dénombre à son actif quelque 400 films projetés en 600 séances, sans compter les projections mensuelles qu'elle organise suivies d'un débat en présence de réalisateurs ou d'équipes de tournage. Outre la présentation et, du coup, la promotion de la production cinématographique des pays du Maghreb, ce sont les débats que ces films suscitent qui intéressent tous ceux qui ont un lien avec ces pays. Les cinéphiles à la recherche de films inédits apprécient d'assister aux avant-premières des films documentaires et de fiction. Pour cette association, le film n'est pas seulement un objet cinématographique, mais, par les débats qu'il suscite, un outil extraordinaire pour dépasser les clichés sur les sociétés maghrébines, mettre en valeur des cultures d'origine, briser des tabous, permettre une relecture de l'histoire de la colonisation et des indépendances des pays, mettre à plat les raisons de l'émigration, etc. A ce titre, il est un puissant outil de compréhension et de lecture de l'histoire passée et présente, et permet à des personnes émigrées en France de s'approprier leur histoire et multiplier leurs chances d'intégration.





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