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Avancée significative dans le classement du mausolée de Syphax comme patrimoine mondial



Avancée significative dans le classement du mausolée de Syphax comme patrimoine mondial
Le dossier de classement en tant que patrimoine mondial du site archéologique et historique du mausolée royal de Syphax (IIIe siècle avant J.-C.), connaît une « avancée significative », a-t-on appris du directeur de la culture de la wilaya d'Aïn Témouchent.Classé monument national en août 2013 par le ministère de la Culture, ce site est programmé pour être classé par l'Unesco, en tant que patrimoine mondial, a indiqué Karim Bouarfa, soulignant que la visite en juin dernier au site archéologique de Siga et au mausolée royal de Syphax faisant partie du royaume de Numidie, par une délégation tchèque d'experts en archéologie, « augure de grandes possibilités de protection et de sauvegarde de ce site ». Cette visite, qui s'insère dans le cadre du mémorandum d'entente sur la coopération algéro-tchèque dans le domaine du patrimoine culturel, signé à Alger entre le ministère algérien de la Culture et la direction générale du Musée national tchèque, a « multiplié les chances de classement du site », a-t-il soutenu. Le royaume de Numidie est destiné à « être classé patrimoine mondial de l'Unesco », avait indiqué le directeur général du Musée national tchèque, Michal Lukes, précisant que ce mémorandum vise une coopération dans le domaine de l'archéologie, précisément au site de Siga. « L'importance mondiale de ce site n'est plus à démontrer, d'où l'intérêt de le restaurer et de lancer des recherches et des fouilles sur place », avait-il souligné. En attendant ce classement, ce mausolée, qui se fait « remarquer » par un accès difficile, bénéficiera prochainement d'une opération d'ouverture d'une piste en vue de le désenclaver, a-t-on appris de la wilaya d'Aïn Témouchent. Lors d'une journée nationale de vulgarisation agricole, le wali, Hamou Ahmed Touhami, a instruit le conservateur des forêts pour prendre en charge cette action. La piste prévue sur moins d'un kilomètre évitera aux visiteurs, notamment les connaisseurs en patrimoine archéologique, les difficultés d'accès actuelles. En effet, pour arriver à ce riche patrimoine, il faudra chercher au sud-ouest de la Tafna, emprunter le pont qui enjambe le cours d'eau à son embouchure et effectuer quelques kilomètres, à travers une riche vallée intérieure de la commune Emir-Abdelkader, pour trouver, en premier lieu, Siga, royaume de Syphax, puis escalader le mont de Skouna au village de Beni Ghenam, pour atteindre le mausolée. Ce dernier est situé, précisément, au sommet de la colline « Skouna » à 220 mètres d'altitude sur la rive droite de la « Tafna » et en surplomb du site de « Siga-Takembrit ». De son vivant, « Syphax avait demandé à être enterré à cet endroit pour voir son royaume de Siga grandir », a évoqué le même responsable. Le futur classement permettra, non seulement, de préserver et protéger le site, mais aussi de l'inscrire dans le plan de protection et de mise en valeur des sites archéologiques adopté, en 2014, par l'Assemblée populaire de wilaya.Travaux d'urgence pour la restauration du siteDes travaux à lancer en urgence pour la restauration de ce site permettront également de remédier aux actes de vandalisme ayant conduit à sa dégradation, indique-t-on. Des trous profonds ont été creusés au niveau de son souterrain au point où « le site est menacé d'effondrement », précise-t-on, ajoutant que les fouilles anarchiques, pratiquées dans les caveaux du monument, risquent de « déstabiliser irréversiblement la structure et faire perdre un joyau unique de l'architecture funéraire libyco punique (entre le troisième et le deuxième siècle avant JC), a-t-on souligné. Comme mesures urgentes visant sa protection, l'Office de gestion des biens culturels protégés (OGEBC) a désigné deux gardiens pour surveiller en permanence le site, outre l'installation d'une clôture en Zimmerman pour sa protection. Cette opération sera réalisée prochainement, a indiqué le directeur de la culture par intérim. Mis à part les fouilles algéro-allemandes effectuées en 1978, ces vestiges ont toujours constitué une énigme. Hormis les murs en ruines de quelques habitations encore visibles ici et là, seul un bassin avec son aqueduc, qui amenait de l'eau par gravitation depuis une source à quelques trois kilomètres, a été dégagé. Le travail de l'équipe algéro-allemande a permis, aussi, la mise au jour d'une maison composée de plusieurs pièces, dont des gravures rupestres, des ustensiles agricoles et hydrauliques, ainsi que des pièces de monnaie à l'intitulé du roi Syphax et son fils Firmin. Il s'agit là de la première monnaie nord-africaine, a-t-on précisé. L'essentiel du site de Siga, qui pourrait s'étendre sur plusieurs kilomètres carrés, n'a pas fait l'objet de fouilles et aucune limite n'a été tracée. Toutefois, quelques actions de protection ont été initiées localement par la wilaya et l'APW d'Aïn Témouchent, notamment l'affectation, en 2013, d'une enveloppe de 7,9 millions DA pour l'étude et le suivi du plan de protection et de mise en valeur du site archéologique de Siga (35 km d'Aïn Témouchent). Gérée par la direction de la culture, cette opération a déterminé la ligne de conduite à tenir pour la protection du site. Une recommandation portant sur l'élaboration d'un plan de sauvegarde des vestiges historiques de Siga dans la daïra d'Oulhaça, a été adoptée par l'APW. Proposé par la direction de la culture de la wilaya, ce patrimoine archéologique relevant de la Numidie occidentale (4 siècles avant Jésus Christ), a fait l'objet, également, d'une suggestion de réhabilitation.


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