Algérie - A la une


Attentat de Sousse
Selon un chirurgien qui a soigné une victime de l'attaque, un échange d'informations avec ses collègues a révélé que les blessures constatées d'un blessé à l'autre n'étaient pas de même nature. Ce à quoi le porte-parole du ministère de l'Intérieur a répondu qu'il n'entrait pas "dans les compétences d'un chirurgien de connaître la nature des balles ou si elles sont issues d'une même arme ou d'armes différentes".De nombreuses zones d'ombre subsistent toujours après l'attaque contre un hôtel près de Sousse. Le tueur était-il seul ou accompagné' A-t-il utilisé une seule arme ou plusieurs'Peu de temps après l'attaque, des témoignages contradictoires avaient fait état de la présence d'un deuxième homme sur les lieux de l'attaque.Présenté d'abord comme un "loup solitaire" inconnu des services de sécurité tunisiens, l'auteur de l'attentat aurait bénéficié d'un soutien logistique et plusieurs personnes "impliquées" ont été arrêtées, selon les autorités tunisiennes. Cependant, le ministère de l'Intérieur est catégorique: il n'y avait qu'un seul assaillant et il a été abattu. Cet assaillant a été filmé et photographié avec une arme à la main, qu'il aurait cachée sous un parasol avant d'ouvrir le feu sur les touristes.Un chirurgien ayant soigné une victime de l'attaque a affirmé sur les ondes de Mosaïque FM que les blessures constatées d'un blessé à l'autre n'étaient pas de même nature. "On a échangé les informations entre collègues (...) et on a constaté que les blessures n'étaient pas les mêmes", a-t-il affirmé, évoquant des blessures par balles pour l'un et une arme causant des brûlures et des blessures internes pour l'autre, sans préciser si ces blessures ont été causées par des balles.Répondant aux propos du médecin, Mohamed-Ali Aroui a démenti l'utilisation de plusieurs armes à feu, ne parlant exclusivement que de blessures par balles."Ce n'est pas dans les compétences d'un chirurgien de connaître la nature des balles ou si elles sont issues d'une même arme ou d'armes différentes. (...) Les balles produisent différentes blessures selon l'angle de tir et la distance", a-t-il affirmé. "Le rapport définitif n'est pas encore prêt mais selon les premières conclusions, les balles proviennent de la même arme", a ajouté M. Aroui.Le ministère de l'Intérieur n'a cependant pas indiqué si d'autres types d'armes ont été utilisés.Plusieurs témoins ont en effet évoqué l'utilisation de "bombes" ou de "grenades" par le tueur, et affirmé avoir entendu des "explosions".Interrogée par la BBC, une employée de l'hôtel rescapée de l'attaque a affirmé avoir été blessée par l'explosion d'une grenade jetée par l'assaillant. "Il a tiré avec son kalachnikov et jeté une grenade, je me suis jetée à terre", a-t-elle déclaré. Selon le reportage de la BBC, ses blessures ont été causées par des fragments de grenade. Le tueur l'aurait ensuite épargnée.Seifeddine Rezgui, identifié comme étant l'auteur de l'attentat perpétré le 26 juin, se serait entraîné au maniement des armes en Libye, en même temps que les auteurs de l'attaque du Bardo, le 18 mars dernier selon Rakik Chelly, secrétaire d'Etat chargé de la Sûreté nationale.


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