Algérie - A la une


Arzew
Un spectacle désolant s'offre, ces jours-ci, à ceux qui empruntent le tronçon de la RN11 reliant Oran à Arzew. Les oliviers bordant la route sont, sauvagement, saccagés par des cueilleurs improvisés qui ne pensent qu'à ramasser le plus possible d'olives avant le passage d'autres concurrents.Les arbres sont soumis à une agression caractérisée, des branches entières sont arrachées et jetées au sol une fois dégarnie de leurs fruits. Une cueillette des plus sauvages «qui fait mal au c?ur», diront les usagers de ce tronçon routier. Ces ramasseurs «au noir» ne pensent qu'à se faire de l'argent en faisant fi des dégâts causés à cet arbre nourricier et à leurs conséquences. «Lors d'une cueillette normale, des rameaux tombent inévitablement.Si c'est dans des limites raisonnables, cela ne porte pas préjudice à l'arbre mais à la façon avec laquelle procèdent ces énergumènes, l'arbre risque de dépérir», explique un vieil agriculteur. «Pour la cueillette, on utilise un bâton (une gaulle) mais il faut savoir le manier, il y a aussi des petits râteaux conçus spécialement pour ça», dira un oléiculteur. Ce dernier qui possède une petite oliveraie dans les environs et qui est sur le point d'entamer sa cueillette, déplore cet arrachage barbare des branches : «C'est un vrai massacre, l'olivier ne supporte pas le froid, son écorce est très fragile, les blessures qu'il subit, vont s'infecter avec la pluie et l'affaiblir».Ces oliviers séculaires qui, en plus du fruit qu'ils offrent et de l'ombre qu'ils procurent aux automobilistes lors d'une petite halte, sont systématiquement saccagés sans qu'aucune autorité n'intervienne. Selon certains, ces oliviers sont un patrimoine public qui relèverait des services des ponts et chaussées; ce qui semble logique puisqu'ils sont plantés sur la servitude de la route et qu'aucun exploitant agricole du voisinage n'a, jusqu'à présent, réagi. «C'est le bien du beylek !» A propos de réaction, un des usagers de cette route qui ont tenu à dénoncer cette razzia, dira : «Cette agression se fait au vu et au su de tout le monde et on peut parler de non assistance à arbre en danger».A l'approche des localités d'El Mohgoun, de Gdyel et de Si El Bachir, Ils viennent en moto, en vélo et même en petite camionnette, ces «criquets», comme on les qualifie, n'ont qu'une seule idée en tête: «Se faire de l'argent». Des collecteurs les attendent dans les localités avoisinantes pour racheter le «butin», selon la qualité, de 40 à 60 dinars le kilo. Certains de ces cueilleurs sans scrupules offrent le «fruit» de leur razzia aux automobilistes sur la place même de leur méfait.





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