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Arzew
«Il n'y a rien chez nous à part un café où s'entassent les joueurs de cartes et de domino après le f'tour», déclarent des jeunes venus de la commune de Bethioua pour passer leur soirée à Arzew.La capitale de la pétrochimie devient, en cette période ramadhanesque et estivale, un pôle attractif pour toutes les localités, villages et douars situés dans un rayon de 20 à 30 km. De Gdyel, Hassi Mefsoukh, El Mohgoun, Sidi Benyebka à l'ouest, de Aïn El Bya, Bethioua, Chaïria, Ayayda, Marsat El Hadjadj à l'Est, et même, de localités de la wilaya de Mostaganem, ils sont des centaines à converger, en groupe ou en famille, chaque jour en ce mois de Ramadhan, après le «F'tour», vers Arzew. Si pour les jeunes : «Il y a de l'ambiance, beaucoup de cafés, des crèmeries et? aussi des filles», pour les familles : «Il y a des magasins où on peut acheter les vêtements de l'Aïd pour les enfants». Une mère de famille ajoute qu'elle préfère venir à Arzew au lieu d'aller à Oran : «C'est plus proche et on trouve tout ce qu'il faut pour les enfants, en plus il y a le transport». En effet, une quinzaine de transporteurs collectifs «Toyota», des taxis et même des «clans» assurent des navettes entre ces localités et Arzew dès 21 heures jusqu'à 1 heure du matin. Pour certaines localités plus éloignées, telle Fornaka (w. de Mostaganem) par exemple, ces touristes d'un soir ont trouvé des arrangements avec quelques transporteurs. Ils sont une vingtaine ou une trentaine à cotiser pour un tarif d'aller-retour avec le transporteur qui les amène et les attend. Pour ce dernier, c'est également une petite virée dans un monde de lumière. «Au patelin, il n'y a rien, c'est le désert ! Ça m'arrange de ramener les jeunes, je travaille et je passe la soirée ici dans l'ambiance», dit-il en souriant.Les familles aussi, généralement le père avec ses petits enfants ou la maman avec ses jeunes filles, trouvent que cette sortie après le «ftour», c'est «haja wa houija» (entendre : joindre l'utile à l'agréable). Après la tournée des magasins, un petit moment de détente pour savourer des glaces dans une des crèmeries de la ville, et de préférence celles du Front de mer, non loin de l'endroit où stationnent les transporteurs. Quand les enfants sont nombreux et que la bourse ne le permet pas, on se contente de cornets et d'une balade sur l'esplanade du Front de mer et le large trottoir longeant le port.Un espace qui fait défaut dans les localités voisines. Sur cet espace, des vendeurs occasionnels proposent un peu de tout : cacahouètes, maïs, chamia, zlabia et jouets pour les enfants?de même, du thé servi à même le sol sur des nattes pour ceux qui préfèrent le déguster, à la traditionnelle, ailleurs que dans un café. Ce que beaucoup déplorent, c'est l'absence du manège qui, lors du Ramadhan passé, occupait une partie de la grande esplanade. Il y a quand même trois chevaux pour des photos souvenirs ou un petit trot. Finalement, tout le monde trouve son compte même si certains habitants laissent entendre qu'ils sont quelque peu dérangés par ce grand rush.





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