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Après les élections législatives


Après les élections législatives
Bien avant la proclamation par l'instance supérieure indépendante des élections (Isie) des résultats préliminaires des législatives du 26 octobre dernier, le futur paysage politique tunisien n'est plus un secret pour personne.Les estimations donnent le parti de Nidaa Tounes largement vainqueur avec 83 sièges à la future Assemblée des représentants du peuple, devançant son principal rival Ennahdha qui se console d'avoir réalisé un score qui lui garantit le deuxième rang avec 68 sièges. La consolation ? même si elle cache une certaine amertume ? se lit sur les visages de ses dirigeants apparus au cours de la manifestation de joie organisée dimanche soir ou de l'intervention sur un plateau de télévision de son porte-parole, Ziad Ladhari. S'attendaient-ils à pire 'Aujourd'hui que les lampions se sont éteints, les dirigeants des deux grands partis se remettront au travail pour concocter les diverses combinaisons possibles conduisant à une majorité au sein de l'Assemblée.Car, théoriquement, le vainqueur n'a pas la certitude de gouverner le pays. Tout se joue à travers les alliances à nouer avec les partis qui n'ont récolté que des miettes. C'est à la lumière de leurs faveurs que se dégagera la majorité parlementaire.Cela concerne, surtout, Nidaa Tounes, auquel manquent pas moins de 26 sièges pour espérer gouverner à sa guise. Aussi, pense-t-il se diriger vers les partis démocrates ou, du moins, ceux qui partagent en partie son idéologie, comme l'a dit son patron Béji Caïd Essebsi qui, à l'heure actuelle, exclut toute alliance avec le parti islamiste. Selon lui, les deux "grands" représentent "deux parallèles qui ne se rencontrent jamais" car ils n'ont pas la même conception du modèle de société. Toutefois, Mohsen Marzouk, directeur de sa campagne électorale à la présidence, n'a exclu aucun parti, y compris Ennahdha, de possibles alliances. En face, le parti islamiste ne désespère pas, précisant être prêt à examiner toutes les propositions. Pour ériger une opposition puissante en cas de non-participation au gouvernement, il compte se rabattre sur ses satellites réduits au rang de figurants. De son côté, l'Union patriotique libre (UPL) du richissime Slim Riahi, qui constitue la surprise de ce scrutin en se classant 3e derrière le parti islamiste avec 17 sièges, n'exclut aucune alliance ni avec Nidaa Tounes ni avec Ennahdha "À la condition que ce soit sur la base des programmes", selon l'un de ses dirigeants.Cependant, qu'en sera-t-il de "petits" qui n'ont pas droit de cité dans le pays ' Plus de cent formations n'ont aucune présence sur la scène politique au point que leur nom, leur enseigne et encore moins leur idéologie sont inconnus par la majorité des Tunisiens. Jusque-là, ils n'ont fait que de la figuration et rien ne dit qu'ils seront agissants à l'avenir.Ils doivent leur existence au laxisme des gouvernements du parti islamiste. Durant leur règne, ces gouvernements, de peur d'être taxés d'antidémocrates, avaient ouvert la porte à tous ceux qui demandaient la création d'un parti politique. Si, jusqu'à ce jour, on parlait de "l'après 14 janvier 2011", l'heure est venue de parler de "l'après 23 octobre 2014".Cette date est tout autant historique que fatidique pour l'avenir du pays qui est "à la recherche du temps perdu". À entendre les nouveaux édiles, des chantiers colossaux seront ouverts à tous les niveaux et dans tous les domaines à commencer par le politique.En effet, le pays est appelé à retrouver ses repères pour s'engager, réellement, dans le rétablissement de la stabilité politique, économique, sécuritaire et sociale. Sans cela, les élections n'auront servi à rien.M. K.




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