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Après la mort d'un jeune et les troubles à l'ordre public qui ont éclaté à Aïn Azel (Sétif)



Après la mort d'un jeune et les troubles à l'ordre public qui ont éclaté à Aïn Azel (Sétif)
Après les troubles à l'ordre public qui ont éclaté à la suite de la mort d'un jeune à Aïn Azel, dans la wilaya de Sétif, la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a rendu public un communiqué à travers lequel, elle s'est expliquée sur les circonstances du décès d'un jeune tué par balles.Selon le communiqué, le coup de feu qui a mortellement blessé la victime était accidentel après que cette dernière aurait tenu la main du policier. Dans le même communiqué, la DGSN a précisé que le jeune aurait tenté d'ôter le revolver de la main du policier avant qu'une balle n'atteigne la poitrine de l'assaillant. Telle était la version de la direction générale au sujet de cette affaire, indiquant qu'une commission d'enquête est à pied d'œuvre pour élucider les circonstances exactes de ce drame. Pour plus d'objectivité, de telles enquêtes sont menées généralement par l'inspection générale des services (IGS), appelé également «Police des polices», avant que le dossier ne soit déposé sur la table de la justice. Nous n'avons pas pu connaître la version des parents de la victime qui se trouvent encore sous le choc de la mort de leur progéniture. Les faits de l'affaire : des troubles à l'ordre public ont éclaté dans la ville à Aïn Azel à la suite du décès d'un jeune touché par une balle de l'arme d'un policier. L'information s'est propagée à travers la ville avant que des dizaines de jeunes n'investissent l'hôpital où ils ont saccagé les urgences et plusieurs autres services. La foule a quitté l'hôpital transportant la dépouille du jeune sur une civière où elle a été déposée devant l'entrée de la sureté de la daïra. Une deuxième victime est à déplorer, il s'agit d'un citoyen qui se trouvait aux services des urgences au moment de l'anarchie qui a sévi au niveau de l'hôpital. Le malade en question aurait été victime d'une crise asthmatique à la suite du manque d'oxygène. Sous l'anonymat, une source qui reste à confirmer nous a indiqué que les assaillants auraient fait tomber du brancard le malade de 25 ans qui était sous intubation. L'intubation est l'introduction d'une sonde à travers l'orifice glottique pour assurer la liberté des voies aériennes. Elle permet la ventilation contrôlée et facilite l'aspiration trachéo-bronchique. Toujours et selon la même source, le brancard aurait été utilisé par les manifestants pour transporter le corps du jeune au niveau de la sûreté de daïra. Au niveau des urgences plusieurs infirmiers et médecins auraient été agressés, a-t-on appris auprès de plusieurs sources. Après les urgences, la foule s'est dirigée ensuite vers les autres services de l'hôpital notamment les services de la maternité et de pédiatrie. Cet état de fait a créé une panique chez les malades fort heureusement sans gravité, ont ajouté nos sources. La présence de plusieurs parents au chevet des malades a quelque peu sauvé l'irréparable, nous a-t-on fait savoir. Pour en revenir au décès du jeune, des informations indiquent que les policiers auraient voulu interpeller le jeune soupçonné d'être en possession de stupéfiants. Au moment des faits, une balle a été tirée et aurait touché la tête du jeune. Certains témoins indiquent que la balle s'est logée dans une autre partie du corps. Ce dernier serait un repris de justice et aurait été libéré dernièrement au cours de la grâce présidentielle, ont-ils indiqué. Durant la deuxième journée de ce drame, le personnel médical de l'hôpital et notamment ceux des services des urgences étaient toujours sur le choc. Ces derniers ont indiqué qu'ils ont vécu l'horreur et qu'ils étaient sans protection aucune. Un infirmier nous a indiqué qu'il a été menacé de mort par une personne qui a saisi cette occasion pour régler ces comptes avec lui. «Je le connais. Il m'avait demandé du lui remettre du sparadrap il y a quelques jours et j'ai refusé de le faire», a ajouté notre interlocuteur. En somme, comme nous l'avons indiqué dans nos précédents papiers, de tels événements surviennent toujours durant les week-ends, jours fériés et autres périodes de fêtes. En effet, lors de ces jours la garde est baissée et les effectifs sont réduits. Ce n'est pas du tout logique car, c'est dans de telles périodes que la vigilance soit redoublée et que les effectifs soient renforcés.


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