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Après la fin du Ramadhan


Après la fin du Ramadhan
Au cours de l'année, les quatre points de l'Algérie dorment systématiquement la nuit. Le Ramadhan est la seule exception. En effet, au cours des 29 jours du mois de carême les magasins étaient ouverts toute la nuit, les rues éclairées, décorées et très animées. Les gens sillonnaient les rues jusqu'au "Sehour". Ils achetaient des produits aux marchands ambulants et participent à des soirées festives et religieuses. Hélas, dès la fin du mois sacré, les Algériens ont retrouvé leurs vieilles habitudes. En effet, les efforts considérables déployés par le P/APC d'Alger-Centre, M. Abdelhakim Bettache, pour y "instaurer" une vie nocturne ont été de courte durée. Ainsi, au quatrième jour de l'Aïd-el- Fitr les principaux boulevards de la capitale sont, encore une fois, désertés, par les riverains. Dès la nuit tombée, on peut dire que le climat qui règne au niveau des rues d'Alger ne nous donne guère l'impression d'être au c?ur de la Capitale. Tous les commerces sont pratiquement fermés. Même les quelques fast-foods et salons de thé, qui avaient l'habitude de travailler la nuit, n'ont toujours pas repris le travail. Manque de transport, pharmacies fermées, éclairage public dans certaines ruelles inexistant. Sont tous à l'origine de cet état de chaos. Comme prévu la tâche ne sera pas facile pour M. Bettache. Alger a, donc, retrouvé son esprit fantôme. On a interrogé certaines personnes pour savoir pourquoi ils ne sortent plus la nuit, et la réponse de certains était du moins surprenante. A cet effet, Mohamed a martelé " il y a toujours des gens qui n'ont pas peur de Dieu ! ". Avant de poursuivre " au lieu de songer à sortir, ça serait mieux de passer le temps vide en train de prier Dieu ". De son côté, Imène a affirmé " c'est vrai que je sortais la nuit durant le Ramadhan, mais avec sa fin je n'ai plus remis les pieds dehors ". " Je ne sais même pas pourquoi, je suppose qui c'est les m?urs ", a-t-elle poursuivi. Pour Sabrina, " il est hors de question de songer à sortir la nuit, vu que j'ai une famille très attachée aux règles islamiques ". Comme si, sortir la nuit est un pêché selon l'islam. Par ailleurs, Laarbi s'est dit " favorable " à sortir la nuit. " Il y a moins de chaleur, et le climat est très agréable pour se promener ", a-t-il indiqué. Avant de poursuivre " même si les commerces sont fermés, je m'en fous l'essentiel est de respirer un air frais ". Contrairement aux autres capitales du monde qui connaissent une grande animation la nuit, Alger est une ville morte à partir de 20 heures. Au-delà de cette heure, on ne rencontre que des délinquants et des SDF, dès la tombée de la nuit, c'est la galère pour trouver un taxi. Les bus de l'Etusa sont aléatoires. L'autre risque, ce sont les agressions. En effet, l'insécurité règne dans certains quartiers de la capitale. Apparemment la capitale est une ville maudite, Alger la Blanche pourra-t-elle retrouver son éclat perdu la nuit ' Une chose est sûre, tout est possible, il faut juste changer les mentalités...





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