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Annaba
Depuis janvier 2014, elles sont plus de 700 jeunes femmes à être répudiées par leurs maris, sinon le contraire, dans la wilaya de Annaba, avons-nous appris de Maâtala Nadjet, présidente de l'association Anouar, chargée de l'assistance aux femmes divorcées. Le dénominateur commun entre ces femmes divorcées est l'âge.En effet, elles sont en majorité jeunes, âgées entre 24 et 30 ans, précise la même source. Pour les assister, cette association organise, en collaboration avec des psychologues femmes, des séances bihebdomadaires pour prodiguer à ses femmes, en situation fragile, des conseils juridiques. Les femmes en instance de divorce ne sont pas exclues pour prendre part à ces rencontres conseils.Quant à la nature des problèmes de cette catégorie de la gent féminine, elle est d'ordre financier pour celles qui n'ont pas perçu leurs pensions alimentaires depuis longtemps, et moral pour les divorcées récemment. «Nous avons recensé des cas de femmes divorcées qui, depuis 2011, n'ont pas perçu leurs droits jusqu'aujourd'hui. L'association est en train de les assister à l'effet de recouvrir leurs droits et ceux de leurs enfants», affirme la présidente qui connaît déjà les difficultés de cette situation.Bien qu'elle soit importante de part sa mission, cette association, créée en 2006, qui compte dans ses rangs plus d'une centaine de femmes divorcées intellectuelles n'est, cependant, pas reconnue par la Direction de l'action sociale (DAS) de la wilaya de Annaba. En effet, explique la même source, ni l'actuel directeur encore moins son prédécesseur n'ont voulu lui accorder ce statut. «Nous avons des difficultés avec les administrations locale.A la DAS, on n'a jamais voulu me recevoir, malgré une multitude de demandes d'audience. Notre association ne dispose pas d'assez de moyens pour subvenir à tous les besoins de cette catégorie de femmes. L'Etat doit venir à son aide. Le minimum est d'accorder une pension par la DAS pour les femmes divorcées en situation financière difficile. Avec quelques éléments de notre association, on est seule à mener un combat de titan. Je fais tout pour sauver ces femmes et les orienter vers les chemins les mieux adaptés à leur situation», se plaint-t-elle.Situation similaire au niveau de l'APC de Annaba où cette association est considérée comme persona non grata notamment lorsqu'il s'agit de contrats de travail pour ces femmes. «L'association a fait plusieurs démarches pour placer des femmes divorcées à la commune de Annaba via des contrats d'insertion professionnelle, mais en vain. De même pour les faire bénéficier de logements sociaux, sans résultat. Pour la plupart ayant été chassées de chez elles, elles ont été contraintes de construire illicitement au niveau des bidonvilles pour abriter leurs enfants», regrette la même présidente.Cependant, dans ce tableau sombre, il y a une lueur d'espoir qui fait vivre. Ainsi, la présidente de l'association Anouar a arraché une convention avec la chambre d'artisanat de Annaba portant sur la formation des femmes divorcées intéressées par la couture, la confection des gâteaux et tout ce qui a trait à la cuisine. Autre bonne nouvelle, elles sont quatre autres femmes divorcées à être prises en charge l'été dernier par la même association pour les besoins de leurs remariages. «Et ce sont des mécènes privés qui nous ont assistés financièrement pour aider ces femmes à refaire leur vie avec des chances meilleures», se félicite Maâtala Nadjet.





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