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Ali Hakoumi (ancien DTN de la FAA)


Ali Hakoumi (ancien DTN de la FAA)
Il y a quelques jours de cela, les techniciens du sport de la ville de Timimoun (wilaya d'Adrar) ont reçu la visite du Dr Ali Hakoumi, ancien athlète, ancien DTN de la Fédération algérienne d'athlétisme et enseignant à l'ISTS.Hakoumi s'est déplacé jusqu'à cette lointaine ville du grand sud algérien à son initiative et à ses propres frais. Il y est allé pour donner des conférences sur le sport, essentiellement l'athlétisme. «Ce n'est pas la première fois que je tente ce genre d'expérience, nous a-t-il déclaré. Avant Timimoun j'étais déjà parti à Tindouf et Tamanrasset. Je peux vous assurer qu'à chaque fois j'ai trouvé le même intérêt pour le sport. L'Algérie est un très vaste pays, le plus grand d'Afrique. Il faut le sillonner, aller un peu partout et rencontrer les gens. Les gens du sud sont d'une hospitalité légendaire. Ils savent accueillir et vous mettre à l'aise.Il faut aller vers eux. Je suis sûr que si la Fédération algérienne d'athlétisme se mettait à y prospecter avec sérieux et volonté, elle pourrait y dénicher des talents.» Selon Ali Hakoumi, ces techniciens du sport n'ont jamais reçu la visite de cadres d'une quelconque fédération sportive, surtout celle de l'athlétisme. «Je ne dis pas, ni ne prétend que le sud algérien doit obligatoirement donner à l'Algérie les grands champions de demain mais il existe dans ces régions un potentiel que l'on doit prendre en considération. L'athlétisme ne doit pas se limiter aux seules régions du nord du pays.» Nous ajouterons que la mission que s'est donnée Ali Hakoumi devrait revenir à la Fédération algérienne d'athlétisme, en particulier sa DTN chargée du rôle de développer la discipline.Il ne suffit pas d'attendre qu'un athlète doué vous tombe sous la main par hasard. Il faut aller vers les régions les plus reculées, y créer des ligues auxquelles il faut donner des moyens pour qu'elles activent et augmentent le nombre de licenciés. Deux des plus grands athlètes de l'histoire, à savoir Ali Mimoun (Alain Mimoun) et Ahmed Boughera (El Ouafi) ne sont-ils pas originaires du sud algérien 'L'école, ce filon délaisséMais Ali Hakoumi ne s'arrête pas à cette inexploitation du potentiel humain des régions du sud du pays. Selon lui un autre filon est presque délaissé, celui du sport scolaire. «L'école est un immense réservoir pour le sport et on ne l'utilise pas comme il se doit.Je remarque que la Jamaïque est un petit pays d'à peine 3 millions d'habitants, dont le peu de stades qui s'y trouve ne doit pas être équipé pour faire de l'athlétisme comme il se doit. L'Algérie a, seulement dans ses écoles, 9 millions de ses habitants. Pourtant, aux derniers Mondiaux d'athlétisme, c'est bien la Jamaïque qui a terminé en tête du classement des médailles alors que l'Algérie est revenue bredouille. Il s'agit là d'un constat terrible sur lequel les responsables du sport algérien devraient méditer. Tant que le nombre de licenciés restera en deçà des normes requises, tant que les moyens de prospection resteront en l'état, tant que le sport à l'école vivra dans cette espèce de léthargie, notre sport, l'athlétisme en particulier, ne redressera pas la tête. J'estime que l'Algérie est un pays capable de former continuellement des champions car elle a le potentiel humain pour cela.»


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