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Algériens, en mal d'identité !


Algériens, en mal d'identité !
Etrange comportement que celui du spécimen, Homo-algérianus ! Rêveur, boudeur et éternel insatisfait. Damné, protégé ou nanti ; Il est tripolaire ! Le corps ici, le c?ur presque toujours ailleurs, de l'autre coté de la rive, la tête tournée vers le sacré du levant.Mais, si seulement les laissés-pour-compte, pouvaient oser se délester des boulets de Schengen qui brident leurs fantasmes. Une résurrection sur le vieux continent, en ascension ou en Zodiac, peu importe ! L'essentiel est d'y poser le pied et le corps, pas l'âme. Toucher l'Eden, sentir les odeurs et goûter aux arômes du paradis avant que le rêve ne redevienne mirage. L'évasion de la mal vie et du désarroi d'ici, vers une illusion de là bas, ce n'est qu'une déception peut être passagère. Reste l'espoir, tenir, persévérer et ne pas lâcher les miettes, le morceau ne viendra pas sans labeur. La providence est une chimère. Le destin se crée et s'invente, il ne se déverse pas du ciel. Quant aux protégés, leurs arrières à eux, sont relativement bien gardés, cependant ils rêvent d'un monde meilleur qu'ils n'ont pas ici. Ils espèrent vivre dans un cadre de vie agréable, où le civisme est une valeur sûre, partagée par tous. Aussi pour se mettre en phase avec leur culture acquise, celle de l'occidental développé et libéré, en qui ils s'identifient. Peu d'entre eux, risquent l'aventure et franchissent le pas. Un sou en main, vaut mieux que deux tu les auras. Certains universitaires, sont partis loin, dans des contrées qui les isolent et les dépaysent, comme l'Amérique du nord. Ils se rendent utiles, mettent en pratique leurs compétences et reçoivent de la reconnaissance en retour, eux qui étaient souvent ignorés dans leur pays d'origine. D'autres se sacrifient, émigrent dans le but d'assurer les chances de réussite pour leurs progénitures.Les nantis, sont ici et ailleurs chez eux. A Paris, à Genève… des hôtels particuliers, des appartements Haussmanniens, des villas, etc... Leurs enfants inscrits dans des écoles privées, leurs femmes fréquentent les grandes enseignes, de mode et de la joaillerie de luxe… Ils n'ont aucun problème de réservation, les «Jumbo jet» d'Air…, sont à leur disposition, quand ils veulent et où ils veulent. Le passeport diplomatique ou le grenat de l'UE, fait oublier souvent leur faciès d'indésirables et de non-bienvenues aux frontières de Schengen.Mais tous, les damnés, les protégés et les nantis partagent la même culture, celle de l'Algérien, presque innée portée par leurs gènes. «Que les biologistes m'en excusent parce que la culture n'est pas génétiquement héréditaire»-Leurs corps en Algérie, attachés affectivement, ou par nostalgie, à leurs histoires personnelles et aux lieux de leurs parents, proches et amis. Ils n'hésitent pas à reproduire ce qu'ils ont fui, bien qu'ils aient tout fait pour s'en détacher. L'esprit grégaire : ils s'attroupent sur les places publiques et aux marchés fixes ou ambulants, leurs enfants squattent les cages d'escalier, les dealers sont quelque part… Les liesses à tous les événements: mariages, victoire de l'équipe d'Algérie ; les youyous, les cortèges bruyants, les fumigènes, la casse, les paraboles, le mouton de l'Aïd sur le balcon, sacrifié en catimini dans la baignoire, etc... Mais à la moindre des occasions ils critiquent leur pays d'origine et leurs compatriotes ringards. Se conformer aux lois, aux us et coutumes du pays hôte est une hérésie. Plutôt le communautarisme et la ghettoïsation que l'intégration ; l'assimilation est une utopie : c'est se dissoudre et disparaitre sans atavisme ressuscitant, leur génome est complètement récessif.-Le c?ur à l'étranger. Quand ils rentrent en Algérie, ils sont Européens : ils ne voient que la misère, les incivilités, la saleté, la bureaucratie… C'est vrai quand même, mais ils le rappellent tout de même, pour naniser et complexer les autres, les blédards. Ils ne jurent que par «Chez-nous là bas...»Si l'épouse est Européenne, ni Djellaba, ni Hijab, ni Niqab. C'est une occidentale, émancipée. Ils ne glosent qu'en Français malmené, même avec leurs grands mères analphabètes. Aucun problème «il laisse ses mains sur ses hanches» en se baladant dans la rue : voyeurisme et narcissisme, m'avez-vous vu ' Je me regarde en vous ! Je frime ! Je vous jalouse ! Je fais le change, à un pour cent cinquante et je me permets ce dont j'étais privé, chez moi là bas !-La tête ailleurs, prosternée cinq fois par jour, parfois plus, vers le levant du sacro-saint. Pour beaucoup, tout dépend des saisons. Le ramadhan ou seulement le Vendredi. La foi retrouvée ou de l'ostentation, il ne faut pas juger. Physique et look en harmonie avec ! La minorité se fait bien visible. La distribution du hallal s'étend et se fait une prospérité. Les laboratoires de biochimie ont sorti les kits de tests hallal pour les plus méfiants, encore une aubaine ! «Normal», les créatifs savent faire, les crédules se font «faire berner». Pourtant bon nombreux d'entre eux préfèrent se soigner, seulement avec des versets sacrés et des onctions à l'huile bénite. «Bel Rouge» l'avait bien compris et a trouvé le filon ! Il a crée une clinique mixte à Relizane, la thérapie y est sacro-chimique, on y vient des quatre points cardinaux, même du Yémen parait-il ! Dans nos villes paumées, les bars fermés, l'alcool est proscrit par la loi et le sacré (du vigneron au consommateur), mais s'expose en vitrines, le choix enivre avant de se saouler. Aux enfants, aux adultes à qui veut encore dans la rue, en bouteilles vertes ou brunes, en canettes en tétra brick... L'environnement n'a jamais été aussi souillé qu'aujourd'hui, avec ces ordures dont la nature n'avait pas besoin et dont on pouvait s'en passer.Les jeudis soir c'est la bousculade, ivre contre ivrogne, voitures toits ouverts, insanités, âneries, stupidités, idioties et musique de mauvais goût à fond les décibels, jusqu'au petit matin. Les vendredis, c'est le calme plat dans les rues, les mosquées sont pleines à craquer, les fidèles se déambulent en chaussettes mouillées sur la moquette, d'autres assis, les doigts dans les orteils, les tapis sentent le moisi, les prêches dénoncent l'incivisme, louent la propreté de l'être et de l'âme. A la fin de la prière, tous pressés de sortir, chacun court chercher ses chaussures, de peur qu'elles ne soient plus là. Pourtant c'est la mosquée, lieu où ces choses ne devraient pas s'y passer.Personnalité «tripolaire», tiraillée d'un coté comme de l'autre, l'Homo-algérianus ne sait pas encore, qui il est ' Que veut-il ' Et comment y parvenir ' En tous les cas la faute n'incombe ni à Voltaire, ni à Abou Djahl, elle est surtout due aux complexes qu'il traine comme des casseroles. Il est comme l'Albatros avec ses ailes de géant qui l'empêchent de marcher. Le c?ur est la raison sont tellement entremêlés en lui, qu'il est devenu amnésique et sans intuition sur ses origines millénaires. Il n'est pas lui-même, Il veut ressembler aux autres, mais lesquels '




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