Algérie

Une plateforme technologique dédiée à l'aéronautique sera bientôt mise en place en Algérie, a annoncé, vendredi à Oran, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki.Il s'agit d'une plateforme technologique dédiée à "l'aéronautique et au prototypage dans le domaine de l'industrie des matériaux composites et des systèmes embarqués", a précisé le ministre lors de la cérémonie d'ouverture du Salon international des Véhicules aériens autonomes (drones) au Centre des conventions Mohamed Benahmed (CCO) qu'il a présidée.Le Salon entre dans le cadre de ce processus portant mise en place de la plateforme technologique aéronautique nationale, a-t-il indiqué, faisant observer que les chercheurs algériens se distinguent dans "une démarche émergente dans le domaine des technologies avancées"."Les compétences nationales se mettent à l'avant-garde dans le domaine de la formation en ingénierie et de l'industrie aéronautique, et c'est dans ce cadre qu'a été initiée une plateforme technologique dans l'enceinte de l'ancien aérodrome de Sidi Bel-Abbès", a souligné le ministre.Une impulsion du développement scientifique et technologique est aussi escomptée à la faveur du projet de création d'une Académie des sciences et des technologies, a-t-il fait savoir, expliquant que cette instance aura qualité "d'autorité scientifique suprême du pays".La future Académie des sciences et des technologies aura pour rôle de "contribuer au développement des sciences et de leurs applications, et de conseiller les autorités publiques dans ce domaine vital marqué par l'explosion du savoir et le développement sans précédent des technologies", a expliqué M. Mebarki."L'élite scientifique algérienne, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, que les indicateurs internationaux reconnaissent comme la plus consistante à l'échelle régionale, a plus que jamais besoin d'un tel espace qui lui permet d'exprimer ses capacités scientifiques et technologiques et de renforcer sa visibilité dans le monde", a-t-il fait valoir."Certaines universités algériennes sont classées parmi les meilleures au monde par le critère des brevets déposés", a affirmé le ministre, signalant dans ce sens que plus de 2.300 brevets sont déjà inscrits au nom du pays.En termes de publications, a-t-il ajouté, la primauté revient aux spécialités en engineering et sciences des matériaux où l'Algérie occupe la première place au niveau continental, avec une contribution estimée à plus de 33 % de toute la production scientifique africaine et à 1 % de la production mondiale.S'agissant du Salon international des véhicules aériens autonomes (drones), cet événement se tient dans le cadre du 60ème anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale.Cette rencontre donne "l'occasion aux scientifiques et universitaires de commémorer, à leur manière, le sacrifice des moudjahidine et de plus d'un million et un demi-million de martyrs tombés au champ d'honneur pour garantir au peuple algérien une vie digne dans la liberté, la paix et la prospérité"."Les vaillants combattants d'hier ont gagné la guerre d'indépendance. Il revient aux scientifiques d'aujourd'hui la responsabilité de gagner les batailles du développement technologiques et de l'innovation, afin de garantir un développement durable aux générations à venir", a conclu le ministre.Le Salon international dédié aux drones est ouvert pour trois journées d'activités animées par des universités, des centres de recherche algériens, des institutions nationales telles que le ministère de la Défense nationale et la Compagnie nationale Air Algérie.Participent également à l'évènement des universités et des établissements scientifiques étrangers spécialisés dans le domaine de l'aéronautique, représentant plusieurs pays dont la France, l'Allemagne, l'Espagne, la Russie, le Brésil, la Tunisie et le Royaume-Uni, alors que l'Afrique du Sud est l'invité d'honneur de l'importante rencontre.Le Salon est organisé par le Centre national de recherche scientifique et technique en soudage et contrôle, en collaboration avec la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DG-RSDT).APS