Algérie - A la une



AïnTémouchent
Incontestablement, de toutes les caravanes culturelles qui, cet été, ont bivouaqué à Témouchent, celle qui vient de débarquer cette semaine est assurément celle qui marque les esprits. Ses concepteurs et la délégation qui s'est déplacée ont fait en sorte que leur wilaya, El Oued en l'occurrence, ne soit plus qu'un simple point de la carte d'Algérie pour les Témouchentois.En effet, dès l'entame de la manifestation, le public est accueilli par une exposition qui informe de façon didactique et attrayante le visiteur au niveau du hall d'entrée de la maison de la culture. Les enfants en particulier associeront désormais dans leur esprit le sable à cette région, ce sable sur et dans lequel le poisson dit de sable évoluait. Il y en avait une dizaine de ces poissons rapportés et qui attiraient tout autant la curiosité également des adultes.Le sable était également sous les pattes de l'animal qui a donné son nom à l'équipe nationale de football, un nom qu'un chauvinisme outrancier est en train de détrôner par un autre aux consonances guerrières. Les fennecs avec leur minois attendrissant et leur pelage soyeux attiraient vivement l'intérêt des visiteurs. A côté de ces mignonnes bêtes, un royal rapace au transperçant regard, toise le public. Mais autrement effrayant, des animaux au mortel venin vous regardent mais eux de biais.L'un d'eux, un minuscule serpent, très mince et d'à peine 10 cm, rappelle la vipère des sables dont il a la couleur. Sa morsure est mortelle au bout de 6h et même si sa victime est accueillie pour soin à l'hôpital, le risque est tel qu'elle est gardée 72h en observation ! Une appropriée exposition photos donne à voir l'essentiel d'El Oued entre passé et présent. Quant aux artistes et artisans, d'autres espaces leur sont cédés pour l'habit traditionnel, la tapisserie, l'art plastique et les bijoux.Pour le reste, des soirées musicales et poétiques, des représentations théâtrales sont programmées jusqu'au 22 août tant à Témouchent qu'à Béni-Saf et Hammam Bou Hadjar. L'exposition, aussi intéressante qu'elle soit, n'est pas sans reproche. Si l'on avait en Algérie une société protectrice des animaux, la caravane se serait fait tancer en raison des conditions pas vraiment heureuses dans lesquelles les animaux étaient encagés. Même les serpents et le scorpion, aussi haïssables qu'ils soient, ne méritaient pas d'être exposés dans une bouteille en plastique.



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