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Affaire Khalifa
La justice algérienne utilise l'arabe comme langue de travail alors que les expertises se font généralement en français. Une situation ?'paradoxale'' qui n'est pas sans conséquences sur le bon fonctionnement des procès et de l'instruction.Problèmes de terminologie au procès de Khalifa BankLa justice algérienne utilise l'arabe comme langue de travail alors que les expertises se font généralement en français. Une situation ?'paradoxale'' qui n'est pas sans conséquences sur le bon fonctionnement des procès et de l'instruction. Rien que pour l'exemple, le problème de terminologie s'est posé, avec acuité, dès le premier jour du procès. Le principal accusé de l'affaire Khalifa (Abdelmoumen Khalifa) a déclaré, lors de son audition, que la banque BDL a accordé en 1991, à son entreprise de médicament, des facilités de caisse et non pas de crédit.« C'est entièrement différent », a-t-il dit au juge, alors que dans les PV de l'instruction s'est écrit ?'Quardh'' (crédit en arabe). Aussi, un avocat déplore que durant l'instruction, les rédacteurs des PV (gendarmerie et juges d'instruction) n'ont pas fait de différence entre hypothèque, gage, nantissement et ont utilisé un seul mot en arabe qui est ?'Rahn'' pour toutes les situations. Des accusés ont souvent ?'corrigés'' le juge, en utlisant des termes plus appropriés en français pour mieux se défendre. La Chaîne 3 dans la gène !Le célèbre journaliste de la Chaine Trois de la radio nationale (service sportif) est cité dans l'affaire Khalifa Bank comme témoin. Recruté au début des année 2000 par Abdelmoumen Khalifa, il était chargé, notamment, du volet sponsoring des équipes sportives au sein du groupe de l'ex golden boy. A ce jour, il n'est pas encore passé à la barre pour apporter son témoignage. Mais son nom a été cité par certains accusés. La rédaction de la Chaine Trois n'a pas repercuté cela et évite donc certains détails du procès. Mais que fera ce média lors de l'audition de son journaliste Maâmar Djebour ' Les prochains jours nous le diront ! Le juge souple avec les accusés et un peu dur avec le procureur !Antar Menouar, le juge chargé de l'affaire Khalifa, semble vouloir mettre les accusés à l'aise.« Vous voulez prendre un peu d'eau, n'hésitez surtout pas à nous le dire », lance-t-il souvent aux accusés. Aussi, il a, à maintes fois rassuré les présents dans la salle d'audience que la couverure sanitaire est assurée et que celui qui se sent victime d'un malaise n'a qu'à alerter les agents de sécurité. Par contre, il essaye toujours de remettre ?'à l'ordre'' le procureur en lui rappelant que ses questions doivent êtres directes et loin de toute polémique. « La banque était agréée »La majorité des accusés ayant été à l'origine du dépôt d'argent de leur institution à Khalifa Bank ne cessent de répéter la même phrase au juge : « Khalifa Bank était une banque agréée et ce n'est pas à nous de connaître sa santé financière ou son manque de professionalisme. Pour nous, c'était une banque comme les autres, sauf qu'elle offrait des taux d'intérêts très alléchants ». Ali Aoun et El MoudjahidAli Aoun, l'ex PDG de Saidal, a attesté hier (jeudi) lors de son audition au tribunal de Blida qu'il a connu Abdelmoumen Khalifa, par le biais du quotidien El Moudjahid. « En 1999, El Moudjahid avait interviewé l'ex golden boy et c'est là que j'ai appris qui était réellement cette personne qui avait commencé à défier la chronique à cette époque », a-t-il lancé au juge. Abdelmoumen Khalifa prenait des photos avec le président de la République et était médiatisé par des médias publics. Voilà une preuve, parmi tant d'autres, qu'il était ?'vraiment'' crédible en ces temps là !


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