Algérie - A la une

Acquis et perspectives en débat à Annaba




Acquis et perspectives en débat à Annaba
Le ministre de la Pêche et des Ressources Halieutiques Sid Ahmed Ferroukhi est aujourd'hui à Annaba. Il doit y présider un séminaire régional regroupant sept wilayas de l'Est du pays autour du projet d'appui et de formation stratégique pour le développement du secteur de la pêche et des ressources halieutiques.La rencontre devrait permettre aux participants de se prononcer sur les recommandations retenues lors du dernier séminaire régional organisé à Annaba. Pour la filière pêche, tout semble couler de source avec différentes initiatives prises par le ministère de tutelle pour un meilleur rendement au plan national où l'on a enregistré un accroissement de 80% de la flotte de pêche soit plus de 4 500 unités. La filière de l'aquaculture est logée à la même enseigne de satisfaction avec une production nationale de plus de 45% comparativement à celle de ces cinq dernières années au cours de laquelle il a été enregistré une moyenne annuelle de 145 000 tonnes/an. D'autres acquis figurent sur le registre des acquis. A l'exemple de la cartographie des principales zones de pêche et de distribution des potentialités halieutiques nationales. Il reste, cependant, que l'on a rien dit sur les recommandations retenues lors des journées d'étude sur l'aquaculture organisées à Annaba le 4 mai 2011. Très pertinentes, ces recommandations portent sur la classification des activités de l'aquaculture, le nécessaire accompagnement des investisseurs dans la filière, le renforcement et la relance du programme national de fabrication de l'aliment pour poissons. Rien aussi en ce qui concerne les recommandations retenues dans ce sens lors de rencontres similaires organisées au Centre et à l'Ouest du pays. Il s'agit, entre autres, de la mise en ?uvre d'une opération d'évaluation des projets préalablement réalisés et la stimulation de la création des bureaux d'études spécialisés ainsi que l'implication de l'université et des laboratoires intéressés par l'aquaculture. Ces recommandations, acquis et perspectives au niveau régional d'abord et national ensuite, devraient faire l'objet d'un large débat durant le séminaire que doit présider aujourd'hui à Annaba, Sid Ali Ferroukhi. Il faut dire que ces deux dernières années, le secteur de la pêche a réellement bougé dans le sens du développement tous azimuts des activités de la pêche, de l'aquaculture et celles en étroites relations avec ces deux filières. A l'exemple des infrastructures appelées à être enrichies à moyen terme avec la réalisation de quinze nouveaux ports et abris de pêche, l'aménagement et l'extension de huit autres, le lancement de onze études pour la réalisation de nouveaux ports et l'optimisation des infrastructures existantes. Selon le MPRH, cet effort de développement s'est traduit par le doublement du nombre de postes d'accostage existants et des surfaces de réception des équipements de soutien à la production à terre. Il est également souligné qu'en plus de la réalisation d'une campagne d'évaluation du corail ainsi que la cartographie des principaux gisements, il y a la mise aux normes du dispositif réglementaire national régissant le contrôle sanitaire des produits halieutiques, la progression de la formation, le renforcement de la recherche appliquée avec la création de 4 divisions de recherche, la mise en place de 9 équipes de recherche travaillant sur 9 projets de développement sectoriel ainsi que la création de 5 stations d'expérimentation régionales. Il sera aussi question de subventions de l'Etat. Notamment celles déjà engagées dans la concrétisation de 582 projets de développement de l'investissement privé, dont 524 sont opérationnels. Comme seront abordées les perspectives du développement du prochain plan quinquennal. Le MRPH précise, ici, qu'à l'horizon 2014, la flottille de pêche atteindra 5 000 unités pour un accroissement de la production à hauteur de 180 000 tonnes/an et une évolution de la population maritime qui atteindra plus de 80 000 marins pêcheurs. Il reste cependant que pour espérer conforter ces acquis et donner de bonnes assises aux différentes démarches engagées par l'Etat, le ministère devrait s'intéresser à ce qui se passe au niveau de ses structures décentralisées et des chambres de la pêche et de l'aquaculture. Qu'elles soient locales, régionales ou nationales, il se passe beaucoup de choses qui ne vont pas dans le sens voulu par l'Etat. C'est en tout cas, l'avis de nombreux pêcheurs et aquaculteurs des wilayas côtières du pays.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)