Algérie - 08- La guerre de libération



Le chahid Taieb Abdelhamid, dit Taieb Oubadji, un colosse de stature impressionnante, mais, il était aussi colosse de ruse et de vertu, quatrième de la fratrie, après Mohand Ezzine, Hadda et Mohand, né à Ikhlidjene, Ith YAALA, base Kabylie, en 1911, et décédé en 1960.il était le fils de Lahcen qui avait trente (30) ans en 1860, et meurt après la naissance de Taieb.

Lahcen était fils du premier Taieb, l’arrière grand-père, né vers 1820 et qui est décédé à un âge avancé vers 1910 à l’âge de 90 ans, lui-même fils de Séghir, Séghir Ben Mouloud, Mouhoub fils d’Abdelmadjid appelé Badji de la lignée des Ibadjiouen, tout comme les Abdelhamid, et Moussi, cette dernière famille fut entièrement décimée durant les années quarante à cause de la famine et du typhus.

Pour rappel, Badji (Abdelmadjid) est l’un des quatre (4) fils du Saint Mohand Oukerri. (Lounis-Barkat-Hammouda-et Abdelmadjid).

Taieb avait pour épouse Badji Rezkia, sa seconde épouse, née en 1935, à Ikhlidjene, elle est la fille de Badji Salah, né alors en 1883 , et de Daou Fatima, une cousine paternelle, qui a un lien de parenté avec l’ancêtre Mohand Oukerri.de cette union naissent en 1953 un garçon prénommé Zahir, et plus tard une seconde fille, Zakia, Taieb, avait aussi une fille Khadîdja morte en bas âge, et qui était née de son premier mariage.

Taieb, était Orphelin de père et de mère, sa mère Halima Tayebi, connue sous le nom d’Axxam Oumoussa, décédée juste après la mort du mari, Taieb était pris en charge par son frère ainé, Mohand, lui aussi chahid, mort en 1957 sous les balles assassines du colonialisme français.

Taieb avait fréquenté tout comme ses semblables l’école coranique et exercé le métier d’agriculteur par atavisme ou par nécessité ;jusqu’à l’âge de vingt ans, où il fut incorporé de force, au sein de l’armée française et passa son service militaire au Maroc.

Après deux (2) ans, il retourna à son village, puis part pour la France et rejoint ainsi la communauté algérienne, avec laquelle il passe trois (3) ans et revint au pays riche et conquérant comme crésus !
Il se maria, sa première femme décède quelque temps plus tard, il s’acheta une maison, puis sans tarder, repris son bâton de pèlerin et regagna en France.

Taieb a vécu d’innombrables histoires extraordinaires, incarcéré dans les camps de concentration des nazis, durant la Seconde Guerre mondiale, dans les années quarante avec des milliers d’autres, il s’échappa en prenant la fuite à travers bois et grâce à la complicité d’une villageoise, et entre dans la clandestinité après avoir refusé de répondre à l’appel de la mobilisation générale, et s’enfuit en Belgique, s’installa à « Charleroi », travaillait dans les mines de charbon, comme beaucoup d’Algériens, et y restait pendant trois (3) ans.
Mais fini par revenir chez lui, dans son village, ou il fit du commerce son métier, il devint propriétaire d’une boutique d’alimentation générale du côté de « Zaati » sur la route qui mène vers Bordj-Zemmoura.

En automne 1955, Taieb incorpora les rangs de l’armée de libération nationale dans les Aurès, après la mise à l’épreuve habituelle, qui consistait à donner à exécuter une mission à toute nouvelle recrue, un attentat à la bombe à Ain El Beida, exécuté de façon magistrale.

En 1957, une mission délicate lui a été confiée, avec son bataillon constitué de plus de trois cents hommes par le colonel Amirouche afin de ravitailler la révolution d’armes et de munitions à partir de Tunis.
Le voyage a duré cinquante-sept jours à travers monts et vaux et c’était les premiers hommes à avoir franchi la ligne Mooris.une ligne électrifiée et minée tout au long de la frontière algero-tunisienne.la mission fut couronnée de succès, malgré la fatigue jusqu’à leur retour au quartier général à Akfadou.

C’est le huit mars 1960, que Taieb Oubadji avait livré sa dernière bataille à El Qalaà, à quelques kilomètres du chef-lieu Guenzet, en compagnie de treize autres combattants, où l’armée française avait mis tous les moyens logistiques et humains possibles, on parlait de 500 hommes armés jusqu’aux dents, épaulés par des avions de combat et des canons à gros calibres.

Les compagnons de Si Taieb étaient tous morts aux champs d’honneur, lui s’en est sorti miraculeusement, encore une fois avec quelques blessures.

Il a fallu, à Si Taieb, qu’il meure, dans une banale circonstance, touché par une balle tirée accidentellement par son compagnon en plein centre du village de Tamast, pas loin des siens, lorsqu’il est allé rendre visite à ses proches.


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