Abdelaziz Belkhadem à Aïn M'lila

Pour lui, le 4e mandat sera justement une occasion de mener à son terme ces réformes dont la clé de voûte sera la révision constitutionnelle.Menant campagne pour le compte du président-candidat Abdelaziz Bouteflika, le conseiller particulier à la présidence, Abdelaziz Belkhadem, a animé, hier après-midi, un meeting populaire à la salle omnisports d'Aïn M'lila, dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi. L'ex-SG du FLN a tenu le discours habituel pour tenter de justifier, encore une fois, la candidature de Bouteflika pour le 4e mandat pour lequel il a opté.Pour lui, la qualité de moudjahid du candidat Bouteflika suffit largement pour briguer un autre mandat, sans daigner tenter d'expliquer le programme du Président-candidat. "Abdelaziz Bouteflika fait partie de la génération de Novembre."Et de s'adresser à ceux qui brossent un tableau noir sur l'Algérie : "Nous leur disons qu'il a beaucoup fait pour l'Algérie et il continuera à faire encore pour l'Algérie. Parce que c'est un pays des sacrifices et des défis." Il ajoute : "Voter Bouteflika, c'est renforcer la stabilité, renforcer la démocratie. Bouteflika a débuté les réformes en 2011, mais il ne les a pas achevées. D'ailleurs, il va réviser, après sa réélection, la Constitution pour renforcer la séparation des pouvoirs, les moyens de contrôle, les libertés."Voulant apporter des explications et répondre aux jeunes qui ont scandé des slogans hostiles à Bouteflika juste avant son entrée dans la salle, le conseiller du Président-candidat lancera, sans gêne aucune : "Barakat fait partie de la liberté d'expression. Ce qui n'est pas tolérable, c'est l'insulte, l'atteinte aux autres, l'exclusion de l'autre. Et ceux qui disent barakat, de quoi ont-ils peur ces gens-là '"L'ex-SG du FLN continuera sur sa lancée : "Si Bouteflika n'a pas de popularité, il faudra l'éliminer par l'urne, du moment que ces gens-là se réclament de la démocratie. Nous leur disons encore que la démocratie, c'est le libre choix." Avant de conclure, il lancera un appel à vote massif pour le 17 avril, et pour Bouteflika évidemment. Il quittera la salle face à des jeunes qui scandaient : "Belkhadem dégage !"Signalons, enfin, que des jeunes se sont rassemblés à l'entrée de la salle omnisports d'Aïn M'lila et brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "Sellal, un danger pour l'unité nationale", "Bouteflika Abdelaziz, un danger pour la stabilité", "Notre destin est entre nos mains, plus d'humiliation à partir d'aujourd'hui", "Non au 4e mandat".N. BNomAdresse email