Abdelaziz Belaïd à Sétif

Lors d'un meeting populaire animé dans la matinée de jeudi à la maison de la culture Houari-Boumediene, le candidat du Front El-Moustaqbel, le Dr Abdelaziz Belaïd, a expliqué les grandes lignes de son programme politique.Devant une salle archicomble, le plus jeune des candidats à la présidentielle du 17 avril a affirmé que son programme "pratique et pragmatique" repose sur le principe de la moralité de la pratique politique en donnant plus d'opportunités aux jeunes et aux cadres intègres. Il prônera la dépénalisation de l'acte de gestion, tout en affirmant qu'il ?uvrera pour avoir une nouvelle Constitution qui unifiera davantage le peuple algérien et consacrera la limitation des mandats présidentiels.Le candidat a, par ailleurs, critiqué la qualité des réalisations des derniers quinquennats. "À quel prix et avec quelle qualité ont-ils réalisé l'autoroute Est-Ouest, les routes, les logements '" Et de renchérir : "Les chiffres concernant la construction de logements, de lutte contre le chômage, avancés par les gouvernements qui se sont succédé ces dernières années sont erronés, ce sont des mensonges. Ils nous prennent pour des dupes." Il citera l'une des promesses faites par les représentants du Président-candidat."Ils nous disent qu'ils vont restituer l'argent volé. Nous, nous leur demandons : quand et qui a volé cet argent '" s'est interrogé Belaïd. Le candidat a consacré une grande partie de son intervention qui a duré 45 minutes à l'école algérienne. "Nous devons construire une école algérienne authentique. Les réformes entreprises depuis l'Indépendance n'ont pas donné grand-chose car elles n'ont pas de fondement authentique de notre société. La dernière expérience en est la parfaite illustration", a déclaré l'ancien numéro un de l'Unea (Union nationale des étudiants algériens). Pour étayer ses propos, il cite la propagation de la violence ainsi que la consommation de la drogue dans les écoles. Il a, en outre, appelé à ouvrir un dialogue national en associant les travailleurs du secteur et les associations de parents d'élèves tout en procédant à une formation de qualité. L'hôte de Sétif fait le lien entre les grèves répétées du corps enseignant et le pouvoir d'achat. "Il ne faut plus demander des augmentations de salaire mais d'avoir un pouvoir d'achat qui permet de vivre avec dignité. Il faut encourager les gens qui travaillent et cesser de mettre tout le monde dans le même sac", a-t-il martelé.F. SNomAdresse email