Algérie - A la une

A tombeau ouvert!
Pas un jour où on ne dénombre pas un accident mortelUn bilan rendu public hier par la Protection civile fait état de 79 personnes tuées et de 2 144 blessées dans 1 816 accidents à travers le pays, entre le 20 et le 26 juillet 2014.Juillet: un mois vraiment tragique. Des centaines de personnes ont perdu leur vie dans des milliers d'accidents de la route survenus durant ce mois sacré au niveau national. Si les services de sécurité ont réussi à redonner le sourire aux Algériens après plus d'une décennie de terrorisme aveugle, ceux chargés de leur sécurité sur les routes n'ont pas réussi à enrayer celui du terrorisme routier qui quotidiennement endeuille les familles algériennes. Les rapports des services concernés sont unanimes et alarmants. Ils indiquent le décès de plus de 300 personnes en un mois.Les services de la Protection civile et la Gendarmerie nationale ont dressé, hier, le bilan des accidents de la route survenus à travers le territoire national durant les deux jours de l'Aïd. 65 personnes ont perdu la vie! Hélas, des centaines de familles ont été endeuillées le jour de la fête de l'Aïd. Contacté par nos soins, le directeur de la communication de la Gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Abdelhamid Keroud, nous souligne que les gens conduisent sous l'effet de la fatigue et du jeûne en faisant de longs trajets, et cela provoque d'énormes dégâts. Parmi les causes d'accidents qui sont multiples, il est à relever l'absence de signalisation, le manque de formation des agents de sécurité, l'alcool et le portable au volant et bien entendu l'état des routes. «Les causes des accidents sont multiples, elles passent du comportement du conducteur au mauvais état des véhicules, sans oublier le problème d'infrastructure, le non-respect du Code de la route, la vitesse est largement reconnue comme étant le danger le plus important en matière de sécurité routière», indique l'officier supérieur, en regrettant que près de 300 personnes ont perdu la vie durant ce mois sacré.Le plus lourd bilan de ces massacres a été enregistré à l'est du pays. Bien que les chiffres officiels pour l'année 2014 ne soient pas encore connus, ce décompte semble être plus lourd que celui des années précédentes. Désormais, les accidents de la route sont devenus une amère réalité pour les Algériens. «C'est l'état des routes et l'inobservation des règles de conduite et du Code de la route par les usagers de la route qui sont les principaux facteurs de cette hécatombe», ajoute notre source. «65 personnes ont trouvé la mort et 423 autres ont été blessées dans 183 accidents de la circulation enregistrés les deux jours de l'Aïd à travers 42 wilayas», a regretté le même officier supérieur en précisant que «20 morts et 166 blessés ont été enregistrés le 27 juillet, 27 morts et 132 blessés le 28, et 18 morts et 125 blessés le 29 juillet». Il explique que parmi les victimes figurent un ressortissant turc et deux Chinois. «Les accidents de la route ont tendance à augmenter pendant le mois sacré. Le changement du rythme de vie durant le mois sacré a des conséquences néfastes sur la circulation routière», souligne un observateur averti, en invitant les services de sécurité à mettre la complaisance de côté et sévir avec la plus grande rigueur. Selon le même observateur, le facteur humain est toujours en cause, il reste le principal facteur de ces accidents fatals.L'examen des statistiques présentées permet de relever une augmentation considérable en matière d'accidents enregistrés par rapport au Ramadhan précédent. «D'après les bilans des accidents de la route qui fauchent au quotidien de nouvelles victimes, les services concernés sont impuissants face à ce désastre», révèle la même source en ajoutant que la répression et la prévention routière ne donnent plus de résultat. Entre autres, le même observateur souligne que tout ceci nécessite une approche approfondie qui permettra la compréhension du phénomène dans ses différents aspects juridiques et psychosociologiques. D'autant plus que les accidents de la route sont principalement parmi les premières causes de mortalité en Algérie. Le constat est dramatique. Selon les derniers bilans de la Protection civile, la situation actuelle est bouleversante, notamment que le nombre des victimes ne cesse de prendre de l'ampleur. «32 personnes ont été tuées et 119 autres ont été blessées dans des accidents de la route survenus à travers le pays, du 27 au 29 juillet courant», a indiqué hier, la Protection civile dans un communiqué. Le bilan le plus lourd selon la même source a été enregistré dans la wilaya de Mascara, avec sept morts et un blessé. Un autre communiqué du même département souligne que plusieurs accidents de la circulation ont été enregistrés durant cette période dont 14 les plus mortels ayant causé le décès à 11 personnes sur les lieux d'accidents et 60 autres blessées, traitées et évacuées vers les structures hospitalières. «Le bilan le plus lourd a été enregistré au niveau de la wilaya d'El Bayadh avec deux personnes décédées et quatre autres personnes blessées», précise la même source. Le constat est effrayant. Rappelons que durant le premier semestre de l'année en cours, plus de 960 personnes ont trouvé la mort et prés de 13.815 autres personnes ont été blessées dans 9047 accidents de la route, selon le directeur général du Centre national de prévention et de la sécurité routière El Hachemi Boutalbi. M. Boutalbi a regretté récemment lors d'une conférence de presse «une hausse considérable et inquiétante en matière de victimes des accidents de la route enregistrés lors des quatre premiers mois de l'année 2014, comparativement à la même période de l'année 2013». Après ces désastres, des mesures de prévention et de sécurité rigoureuse doivent être instaurées. Il serait judicieux que les responsables chargés de la sécurité routière s'inspirent d'expériences qui ont porté leur fruit dans d'autres pays qui ont décidé de prendre à bras-le-corps ce phénomène. A l'intar de la France qui a réussi à diminuer de 25% le nombre de morts sur ses routes.


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