Algérie - A la une

A la recherche de soi...



A la recherche de soi...
Le texte de la pièce, Yemma, écrite dans une forme poétique recherchée et engagée dans un contexte de soif de libération de soi, est inspiré d'une histoire vraie.Le texte de la pièce, Yemma, écrite dans une forme poétique recherchée et engagée dans un contexte de soif de libération de soi, est inspiré d'une histoire vraie.Lundi dernier dans l'après-midi, a eu lieu la générale de la pièce théâtrale Yemma, de Sinda Amel Kassab au Théâtre régional Kateb- Yacine, de Tizi-Ouzou. Huit comédiens avaient pour mission de nous divertir, nous, habitués du théâtre ou non, et pourtant l'enthousiasme ne se reflétait pas sur tous les visages.Une comparaison intelligente, à travers le théâtre populaire, en se basant sur un décor, comptant un grillage, qui symbolise la soumission, ainsi qu'une projection qui nous éclaircit les différentes époques, les protagonistes de cette pièce, produite par le Théâtre régional de Skikda, se sont exprimés en arabe dialectale.La profondeur du texte et le jeu des comédiens ont été "magnifiques". Ajouté à cela, la présence du narrateur et de musique qui ont toujours été présents pour faire la jonction entre les tableaux et faciliter la compréhension. Conscient de quelques insuffisances, le metteur en scène Sinda Amel Kassab a déclaré qu'il était tout de même "nécessaire" de s'essayer à de tel texte afin de "revivifier la mémoire même si ça reste encore tabou".Ceux qui souffrent de voir le monde changer autour d'eux, de voir leur culture peut-être disparaître, ceux qui ont peur d'être minoritaires culturellement ne doivent pas avoir peur de quelque chose qui va se passer ; ça s'appelle une mutation. A travers Yemma, Sinda Amel Kassab fait preuve de franchise et courage en brisant des tabous tel qu'elle le perçoit. Elle nous en fait part avec une sincérité brutale. Même si pour présents, ce n'est pas vraiment un scoop, mais il est toujours brutal de l'entendre dire, surtout quand c'est de la part de quelqu'un qui s'en félicite.Sans doute, sachant qu'elle est en contact régulier avec le continent avec son pays d'origine, par de réguliers voyages, constate-t-elle parfaitement que la volonté de millions de ses compatriotes d'émigrer vers l'Europe n'est pas près de se tarir. Et observant le peu d'empressement européen de s'y opposer jusque-là, elle peut logiquement pronostiquer l'issue du grand remplacement :la mise en minorité des différentes cultures nationales. Le ressentiment contre celle-ci anime toute sa réflexion et ne lui permet pas de voir la métamorphose idéologique du pays dans lequel elle vit. Sa pensée anachronique se nourrit des quelques illusions que lui procure l'actualité.Ce qui est révélateur dans son raisonnement, c'est qu'une des caractéristiques décisives de la colonisation est la disparition du monde connu des autochtones, avant l'arrivée des colonisateurs. En faisant une telle analogie avec notre situationactuelle, elle reconnaît implicitement que la mutation culturelle en cours est analogue à une colonisation, même si l'objectif poursuivi individuellement au moment de partir est de "survivre", comme elle le dit, et qu'il n'y a pas à l'origine de plan concerté.Cette "originalité" marque les esprits et donne une pointe d'innovation au théâtre. Cette pièce, écrite dans une forme poétique recherchée et engagée dans un contexte de soif de libération de soi, le texte est inspiré d'une histoire vraie. Elle véhicule des messages qui relèvent de la métaphysique et qui interpellent le spectateur tout au long du spectacle sur la symbolique de tel ou tel acte.Ce spectacle met en évidence le parallélisme entre deux périodes, où l'Algérie a souffert. Celle du colonialisme français et celle de la décennie noire. En effet, l'exclusion est toujours présente. De même, la paix souhaitée n'est pas encore établie. Les «images» de deux époques projetées font le lien avec les expériences. L'Amour est également très présent dans la pièce. Auteur et metteur en scène veulent nous montrer tout ce que nous pouvons faire en son nom.Lundi dernier dans l'après-midi, a eu lieu la générale de la pièce théâtrale Yemma, de Sinda Amel Kassab au Théâtre régional Kateb- Yacine, de Tizi-Ouzou. Huit comédiens avaient pour mission de nous divertir, nous, habitués du théâtre ou non, et pourtant l'enthousiasme ne se reflétait pas sur tous les visages.Une comparaison intelligente, à travers le théâtre populaire, en se basant sur un décor, comptant un grillage, qui symbolise la soumission, ainsi qu'une projection qui nous éclaircit les différentes époques, les protagonistes de cette pièce, produite par le Théâtre régional de Skikda, se sont exprimés en arabe dialectale.La profondeur du texte et le jeu des comédiens ont été "magnifiques". Ajouté à cela, la présence du narrateur et de musique qui ont toujours été présents pour faire la jonction entre les tableaux et faciliter la compréhension. Conscient de quelques insuffisances, le metteur en scène Sinda Amel Kassab a déclaré qu'il était tout de même "nécessaire" de s'essayer à de tel texte afin de "revivifier la mémoire même si ça reste encore tabou".Ceux qui souffrent de voir le monde changer autour d'eux, de voir leur culture peut-être disparaître, ceux qui ont peur d'être minoritaires culturellement ne doivent pas avoir peur de quelque chose qui va se passer ; ça s'appelle une mutation. A travers Yemma, Sinda Amel Kassab fait preuve de franchise et courage en brisant des tabous tel qu'elle le perçoit. Elle nous en fait part avec une sincérité brutale. Même si pour présents, ce n'est pas vraiment un scoop, mais il est toujours brutal de l'entendre dire, surtout quand c'est de la part de quelqu'un qui s'en félicite.Sans doute, sachant qu'elle est en contact régulier avec le continent avec son pays d'origine, par de réguliers voyages, constate-t-elle parfaitement que la volonté de millions de ses compatriotes d'émigrer vers l'Europe n'est pas près de se tarir. Et observant le peu d'empressement européen de s'y opposer jusque-là, elle peut logiquement pronostiquer l'issue du grand remplacement :la mise en minorité des différentes cultures nationales. Le ressentiment contre celle-ci anime toute sa réflexion et ne lui permet pas de voir la métamorphose idéologique du pays dans lequel elle vit. Sa pensée anachronique se nourrit des quelques illusions que lui procure l'actualité.Ce qui est révélateur dans son raisonnement, c'est qu'une des caractéristiques décisives de la colonisation est la disparition du monde connu des autochtones, avant l'arrivée des colonisateurs. En faisant une telle analogie avec notre situationactuelle, elle reconnaît implicitement que la mutation culturelle en cours est analogue à une colonisation, même si l'objectif poursuivi individuellement au moment de partir est de "survivre", comme elle le dit, et qu'il n'y a pas à l'origine de plan concerté.Cette "originalité" marque les esprits et donne une pointe d'innovation au théâtre. Cette pièce, écrite dans une forme poétique recherchée et engagée dans un contexte de soif de libération de soi, le texte est inspiré d'une histoire vraie. Elle véhicule des messages qui relèvent de la métaphysique et qui interpellent le spectateur tout au long du spectacle sur la symbolique de tel ou tel acte.Ce spectacle met en évidence le parallélisme entre deux périodes, où l'Algérie a souffert. Celle du colonialisme français et celle de la décennie noire. En effet, l'exclusion est toujours présente. De même, la paix souhaitée n'est pas encore établie. Les «images» de deux époques projetées font le lien avec les expériences. L'Amour est également très présent dans la pièce. Auteur et metteur en scène veulent nous montrer tout ce que nous pouvons faire en son nom.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)