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A la mémoire des martyrs de la plume



A la mémoire des martyrs de la plume
Réédité à l'occasion du Sila, ce livre se veut «un hommage aux journalistes victimes du terrorisme et retrace aussi mon itinéraire de 1993 à 2000».A 600 DA le livre de Soraya Bouamama était en rupture de stock avant même la fin du Sila qui vient de fermer ses portes récemment où elle fut énormément sollicitée par beaucoup de monde. Son livre réédité à l'occasion de la 19e édition du Salon international du livre d'Alger au titre bien intriguant Des feuilles non publiables évoque la période de la décennie noire, plus particulièrement nous raconte-t-elle: «C'est un hommage aux journalistes victimes du terrorisme. Le livre retrace mon itinéraire de 1993 jusqu'à 2000 et à travers moi les conditions de travail de tous les journalistes qui ont exercé durant cette période, très dure.»Star du JT du 20 heures jusqu'à il n y a pas si longtemps, Soraya Bouamama nous a-t-elle confié, a rencontré durant cette année beaucoup de monde au Sila et fut d'autant surprise qu'impressionnée par le nombre de personnes qui venaient pour acquérir son livre, dans sa seconde édition. Des gens venant de partout mais surtout de l'intérieur argue-t-elle avec émotion. Des gens de Médéa, Tindouf, Ouargla, El Oued, Mila etc. Des futurs journalistes, des étudiants, des gens simples, beaucoup de femmes, beaucoup d'intellectuels.«Par exemple, il y a des gens qui sont venus spécialement de Ouargla pour le livre. J'étais obligée de prendre ma voiture et venir le dédicacer. Ça m'a vraiment fait plaisir. D'autres je me rappelle très bien d'eux. Les deux hommes étaient avec des béquilles. Ils sont venus pour le bouquin spécialement de Tindouf. Ils m'ont dit: 'On a pris l'avion et on repart demain...'' Je vous cite ces exemples pour dire à quel point j'étais touchée par ces gens qui se sont déplacés pour avoir le livre.» Qu'en est-il de la suite de ce livre-témoignage' La journaliste avoue avoir eu des difficultés pour l'enchaîner tout de suite. «J'ai essayé d'entamer le second livre. Mais c'est très difficile.La trame du premier se situe de 2000 à 2014. C'est plus facile pour moi de parler beaucoup plus du passé que du présent. Expurger la douleur du passé urgemment était sans doute une nécessité. Ce passé algérien était très présent, encore très présent dans ce qui se passe maintenant dans le Monde arabe, à quelques pas de chez nous, en Tunisie avec ce qui se passe là-bas, en Egypte, en Libye. D'ailleurs, c'est bien mentionné dans le livre, la chose qui m'a poussé à avancer dans le livre c'était le massacre du mont Chaâmbi en Tunisie qui s'est terminé avec plus de sept victimes.»Si notre journaliste n'arrive pas à poursuivre sa narration, il n'en demeure pas moins qu'elle continue à écrire, notamment des scénarios, histoire de na pas perdre la main aussi. Elle compte traduire son livre en langue française. «Je compte passer dans l'édition en langue française, car c'est comme priver toute une marge de la société du livre. Il y a des gens qui sont venus demander la version en langue française. Je me trouve désolée de leur dire d'attendre. Donc, je compte bien le traduire...» nous a-t-elle avoué.Notons que lors de notre brève entrevue au Salon du livre, Soraya n'a pas cessé d'être sollicitée et approchée par ses amis, entre fans ou amis proches. Elle les accueillait toujours avec le sourire, si ce n'est pas un rire franc qui émanait souvent d'elle. Histoire de conjurer peut-être le mauvais sort et dire oui à l'espoir, oui à la vie...


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