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A J-4 du scrutin / Le Président à propos de la campagne



Bouteflika a déploré, hier, les derniers dérapages qu'a connus la campagne électorale. Laissant le soin à sa direction de campagne de désigner nommément les responsables de ces dérapages, le Président est allé jusqu'à dénoncer «le terrorisme» verbal de certains candidats.Et c'est à ce titre qu'il a tenu, hier dans la soirée, dans sa deuxième apparition depuis le lancement de la campagne qui s'achève aujourd'hui, à fustiger les dépassements ayant entaché, par certains moments, son déroulement. «Par certains moments, elle a manqué d'élégance.Il y a des appels à la violence et des comportements peu orthodoxes et anti-démocratiques», a déclaré le chef de l'Etat lors de l'audience qu'il a accordée au ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo y Marfil, dont des extraits ont été diffusés au journal de 20h de la Télévision nationale. En réponse aux propos du ministre espagnol qui lui a indiqué que la campagne était «dure», le Président Bouteflika a répondu qu'elle (la campagne) était «dure» et qu'il y avait un code déontologique «dont on ne doit pas s'écarter». «Qu'un candidat vienne menacer les walis et les autorités de faire attention à nos familles et à nos enfants en cas de fraude, cela veut dire quoi '», s'est interrogé le président de la République, affirmant qu'il s'agit là «de terrorisme à travers la télévision». Si le président de la République n'a pas évoqué nommément à qui s'adressaient ces reproches, la direction de campagne du «candidat» Bouteflika, elle, n'a pas manqué d'y mettre un visage. Ainsi, cette dernière a tenu à dénoncer dans un communiqué des «violences» de la part de représentants du candidat Ali Benflis, «constatées depuis le début de la campagne électorale» dans plusieurs wilayas à l'encontre de ses principaux animateurs. «Nous prenons acte, ce jour de veille de fin de campagne, de la poursuite de comportements violents de la part de parties hostiles au déroulement serein et transparent de la campagne et de l'élection pour la présidentielle et dénonçons les auteurs de cette violence qui émane de représentants du candidat à la présidentielle Ali Benflis», relève le communiqué, signé par le directeur de la communication à la direction de campagne, Abdeslam Bouchouareb. La direction de campagne de M. Bouteflika a mis en garde contre ce qu'elle a qualifié de «dérive» et d'«agression» qui ciblent ses animateurs et dénoncé, a-t-elle poursuivi, ces «violences organisées, à l'instar de celles constatées à Ménéa et Berriane dans la wilaya de Ghardaïa, à Khenchela, à Sétif, à Alger et dans bien d'autres régions du pays». Elle a relevé qu'à ces «agressions et tentatives d'intimidation, s'ajoutent à l'actif des représentants du candidat Ali Benflis, des actes plus graves, en l'occurrence l'incendie de moudawama (permanence) et la provocation d'agressions à l'arme blanche, l'intimidation de jeunes militants et de journalistes», soulignant que la «saine compétition» était la condition d'une élection «digne et sereine».Bouteflika à la coupole?'On apprend que le président candidat serait présent au meeting de clôture de sa campagne électorale prévu cette après-midi à la coupole du complexe Mohamed-Boudiaf. Si cette rumeur qui a fait le tour de l'Algérois, ce dimanche matin, se précisait, le président candidat frapperait un grand coup médiatique et ce serait le coup d'éclat de ce dernier jour de campagne. Une campagne marquée justement par l'absence du président candidat représenté par son directeur de campagne l'ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal ainsi que Amara Benyounès, ministre de l'Industrie, secrétaire général du Mouvement Populaire Algérien, Amar Ghoul président de TAJ, ministre des Travaux publics, Amar Saadani secrétaire général du FLN, Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem qui ont fait leur retour aux affaires en mars dernier, le premier comme directeur de cabinet de la présidence, le second comme ministre. Ces derniers, au nom de Bouteflika, ont sillonné l'Algérie promettant encore «des réformes» si leur candidat est (ré) élu pour une quatrième fois, vantant au passage les exploits du Président depuis qu'il tient les rennes, il y a de cela 15 ans, soit depuis avril 1999. Le président candidat était ainsi quasiment invisible. Pas un meeting, pas un discours et de rares sorties publiques, comme lors de sa visite au Conseil constitutionnel pour déposer sa candidature ou lorsqu'il reçoit en audience des personnalités étrangères. Dernière en date : les images diffusées par la télévision nationale de l'audience que Abdelaziz Bouteflika a accordée au ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo y Marfil. La dernière sortie en public du président candidat remonte au 8 mai 2012 à l'occasion de la célébration des massacres du 8 Mai 1945. C'était à deux jours seulement de la tenue des législatives. Depuis, c'est son état de santé qui alimente toutes les discussions sachant que le président de la République avait été hospitalisé au Val-de-Grâce le 27 avril 2013 après un accident ischémique transitoire, un type d'accident vasculaire cérébral (AVC). L'entourage de Abdelaziz Bouteflika 76 ans, ne cesse cependant de faire montre d'optimisme quant à son état de santé.





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