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65 morts sur les routes durant la période de l'Aïd




65 morts sur les routes durant la période de l'Aïd
Soixante-cinq personnes ont trouvé la mort et 423 autres ont été blessées dans 183 accidents de la circulation, enregistrés entre le 27 et le 29 juillet à travers 42 wilayas. C'est ce qu'a indiqué, hier, le Commandement de la Gendarmerie nationale.Le décompte macabre est effarant. Selon la même source, 20 morts et166 blessés ont été enregistrés le 27 juillet dernier, 27 morts et 132 blessés le 28 juillet, et 18 morts et 125 blessés le 29 juillet. Des chiffres terrifiants qui nous renseignent sur la gravité de la situation. La moyenne de 13 morts par jour qui fait froid dans le dos, risque d'être dépassée si rien n'est fait pour empêcher cette hécatombe. La Gendarmerie nationale précise que ces accidents ont engendré des dégâts importants à 262 moyens de locomotion impliqués. Le bilan enregistré durant les deux jours de l'Aïd vient s'ajouter au terrible bilan enregistré durant le Ramadhan. Le dernier bilan livré par la direction générale de la Protection civile pour les 29 jours de Ramadhan fait état de centaines d'accidents, qui ont causé la mort de 248 personnes et des blessures à 645 autres. Parmi les 248 victimes de cette hécatombe, figurent 20 enfants et 21 femmes. Les spécialistes ont affirmé et réaffirmé plusieurs fois que nul n'est à l'abri d'un accident de la route.Les pertes humaines sont immenses.Les accidents de la circulation causent aussi des pertes économiques à notre pays. Selon le ministre des Transports, Amar Ghoul, les accidents de la route font perdre à l'Algérie plus de 100 milliards de dinars par an. En 2013, 4 540 personnes ont perdu la vie et 69 582 autres ont été blessées dans 42 864 accidents. Les autorités ont élaboré plusieurs dispositifs et lois pour réduire ce phénomène, et pourtant la route tue encore. Les statistiques sont là pour démontrer que malgré les campagnes de sensibilisation et les mesures entreprises, des centaines de personnes périssent encore sur nos routes quotidiennement. M. Ghoul avait annoncé que son département allait présenter au gouvernement «un plan national de la sécurité routière» dans le cadre des recommandations des grandes Assises nationales des transports. La politique nationale de prévention routière ne doit pas se limiter à des sanctions, mais doit être basée sur la prise de conscience des citoyens en y impliquant des spécialistes en sociologie et psychologie pour arriver à réduire le nombre d'accidents de la route. La sensibilisation et la lutte contre les accidents de la route ne doit pas se faire de manière conjoncturelle, mais d'une manière quotidienne. Avec une moyenne de 4 000 morts par an, il est plus qu'urgent d'adopter une véritable stratégie de lutte qui réunit toute la société. Les citoyens, les autorités locales, les institutions de l'Etat, le mouvement associatif et l'ensemble de la société civile doivent s'impliquer dans la prévention routière en coordonnant leurs efforts afin de concrétiser le plan d'action et aboutir à des résultats tangibles en termes de réduction du nombre des accidents de la route, et par conséquent, le nombre de morts et de blessés.A. K./ APS


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