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5e. Bennaceur Hana
Elle n'a pas encore onze ans, et elle a l'ambition d'une grande. Bennaceur Hana veut devenir «docteur des cerveaux».Ne pas comprendre psychiatre ou psychologue. C'est plus compliqué que cela. «Je veux opérer les cerveaux». Voilà qui est dit. Aucune hésitation dans sa réponse à notre question.La petite Hana sait ce qu'elle veut, devenir donc chirurgienne du cerveau, ou neurochirurgienne. Le chemin est encore long, elle n'en est qu'à son début mais elle connaît son cap.Bennaceur Hana vient d'avoir son examen de 5e avec la note complète de 10/10. Elle n'est pas la seule sur le podium, douze autres élèves s'y bousculent, ils ont tous décroché la note complète, six autres filles et six garçons.Ils sont issus des écoles de Béjaïa ville (Albani M/Saïd, Timzit Smaïl, Fermas Lina, Ouzar Mohamed Anis, Abas Khoula), de Barbacha (Akni Hana), d'Adekar (Habtiche Micipsa), de Sidi Aïch (Houari Mounia, Belarbi Tinhinan), d'Aokas (Aissani Anis, Saadi Kahina) et de M'cisna (Iloul Nassim).Née le 2 septembre 2004, Hana est la plus jeune du lot. Elle a vu le jour à M'sila et a suivi ses deux premières années du primaire dans la commune de Magra. «Toujours première de la classe», affirme sa mère.En 2012, ses parents déménagent à Béjaïa et l'inscrivent à l'école privée les Iris où on a failli lui faire refaire l'année pour cause de lacune en langue française. «Heureusement que j'ai refusé», témoigne Mme Bennaceur. Aujourd'hui, Hana parle le français avec un accent impeccable que lui envieraient même des francophones.En quittant Magra pour Béjaïa, elle a gardé le souvenir de son maître d'école, Mohamed. Quand nous lui demandons qu'elle souvenir retient-elle de son école de Magra, elle éclate en sanglots. «Mon maître était sympa», nous répond-elle. Hana est très sensible, et émotive. «Elle pleure lorsqu'elle ne comprend pas quelque chose à l'école», précise sa mère. Hana a eu de nouvelles amies à l'école des Iris.Lorsque son enseignante de maths à besoin de quelque chose chez l'administration c'est elle qu'elle envoie. Un geste anodin mais cela fait plaisir à la petite Hana. «Elle est trop gentille, je suis son élève préférée», nous dit-elle.Comment Hana a réussi dans ce premier palier ' «Il faut prendre tout le temps pour travailler, il ne faut pas se précipiter ou stresser». Un bon conseil qu'elle donne et qu'il faut partager avec les adultes aussi. «Il ne faut pas négliger son travail, ajoute-t-elle. Il faut rester concentré sur sa maîtresse d'école et ne pas être ailleurs». Hana a «suivi les conseils de la directrice (de l'école, ndlr) et de l'élève qui a eu un 10/10» avant elle à la 5e à la même école des Iris qui se distingue ainsi par ses bons résultats. Comme tout enfant de onze ans, Hana devrait être une accro de «Candy», «Ben ten» ou autre «Luffy». Mais, «pas de télé» pour elle.Elle trouve en la grande Toile une source pour ses révisons et parfaire ses connaissances qu'elle a renforcées pendant sa cinquième année par des cours supplémentaires payants. Mais un docteur des cerveaux ça doit être difficile ! «Justement, c'est pour ça que je l'ai choisi», nous répond-elle, sûre d'elle. Hana promet de faire encore parler d'elle.





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