Algérie - A la une

"Un ballon sonde" selon l'opposition




«Le pouvoir doit s'attendre dans le cas échéant, à une résistance farouche contre sa Constitution du fait accompli.»Les partis de l'opposition s'inscrivent en porte-à-faux avec la démarche de la révision de la Constitution adoptée par le pouvoir. Une telle procédure aboutira à une Constitution du fait accompli, selon de nom-breux observateurs.L'annonce de la révision constitutionnelle sans fixer les échéances, donner le contenu et la procédure de son adoption n'est qu' «un ballon sonde», selon le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, un parti membre de la Cnltd et siégeant au sein de l'Instance de suivi et consultation de l'opposition(Isco).«Le pouvoir s'est retrouvé dans une situation tellement embarrassante qu'il fallait qu'il réagisse à la demande de l'Isco d'organiser une présidentielle anticipée et aux rencontres initiées avec l'UE», souligne-t-il. De l'avis de Soufiane Djilali, la résistance sera au rendez-vous notamment au niveau de l'APN. Sur un autre registre, l'opposition qui rejette dans la forme et dans le fond, la démarche du pouvoir, «compte mener incessamment des actions de sensibilisation et mobilisation sur le terrain».Pour les constitutionalistes, à l'image de Mme Benabbou, le pacte politique ou le compromis politique, exige de rassembler tous les acteurs politiques pour demander leurs avis et s'entendre sur un Smig démocratique pour obtenir un consensus sur ce que l'on doit mettre dans une Constitution. C'est une opération qui doit précéder la révision constitutionnelle parce qu'elle va être tranchée par un seul souverain, qui est le peuple. De 1963 à ce jour, l'Algérie a connu une inflation Constitutionnelle, signifiant qu'il y a une incertitude qui accompagne toutes les crises politiques. On a adopté quatre Constitutions formelles et deux Constitutions matérielles.Cependant, toutes n'ont pas duré parce qu'elles n'ont pas prévu les évolutions futures de la société algérienne.En tout état de cause, l'opposition persiste et signe que la révision de la Constitution doit intervenir après l'installation d'une instance indépendante et permanente de la gestion des élections et la tenue d'une élection présidentielle anticipée.»D'autre acteurs politiques interprètent «le message du président Bouteflika comme une diversion et tentative d'avorter l'idée de changement et transition démocratique revendiqués par l'opposition». Elle est aussi assimilée à «une réaction de panique notamment face à une série de rencontres entamées par la délégation de l'Union européenne avec les personnalités et partis politiques de l'opposition, et ce, dans les cadre de l'Accord d'association avec l'UE signé en 2002 et entré en vigueur depuis 2005».Après la première annonce datant de 2006, le projet de révision de la loi fondamentale avancé publiquement en avril 2011, est remis au goût du jour en fin 2014.Le débat sur la Constitution s'impose désormais dans l'agenda national.L'opposition craint l'hégémonie tentaculaire des pouvoirs occultes.


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