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«Oui, j'ai pleuré en voyant ces 65 000 personnes qui m'attendaient...»




«Oui, j'ai pleuré en voyant ces 65 000 personnes qui m'attendaient...»
-Tu es un chanteur qui vient d'un quartier populaire. Tu es issu d'une famille modeste. Et maintenant, tu te produis en concert en Norvège, en Suède? Comment vis-tu, comment sens-tu cette transition 'Je ne sais pas?-La vérité, la vérité?Wah (oui) ! Tous les jours, tous les mois et tous les ans, il y a un changement total.-Où 'Dans ma carrière. Hamdoullah qu'elle ne cesse de s'élever. Mais elle ne décline pas ! Hamdoullah ! Si je trouve, je remercie Dieu jour et nuit, pour cela.-Tu vas trouver?Tu vas trouver. Si tu cherches, tu trouves. C'est sûr ! Que pourrais-je te dire ' Déjà, le progrès. Un pauvre, je dis bien et je précise un pauvre, fakir (en arabe) qui évolue. Doucement s'élever, marche par marche. On aimerait bien ne pas s'élever par l'ascenseur. Parce que c'est un peu grave.-On ne saute pas les marches?Oh, non, mon ami ! Sinon tu vas te fracturer ou avoir une blessure à la tête (rire).-Hasni, au mois d'avril (1993), une cassette a été publiée où tu chantes avec Zahia ainsi qu'une autre en l'espace d'une semaine?J'attendais une question de ce genre-là. Ecoute, Si Mourad (Monsieur Mourad, pour marquer le ton solennel) ! La cassette du duo avec Zahia et celle de Boualem (Disco Maghreb)?-Donc deux cassettes sont sorties en même temps, en une semaine? On voudrait comprendre et le public aussi?Cette histoire de Hasni publiant une cassette le matin, une autre l'après-midi. Moi, à leur place, c'est possible que je dise la même chose. Ceux qu'ils disent, je le dirai. Parce que le public est au fait de cela. Le public peut dire ce qu'il veut. Il existe un problème entre les éditeurs. Surtout que je n'ai pas de contrat me liant à une maison de disques. Je travaille tout seul. Libre et indépendant ! Je pose mes conditions. On s'entend. Je dis : «C'est bon '» C'est bon ! Maâmrou ! (on enregistre). Mais eux (les éditeurs) entre-eux? Je ne cite pas de noms. Il y a des maisons de disques qui savent travailler. Et il y a ceux qui ont une rancune et une ranc?ur, voyant que tu viens de publier une cassette, ils en sortent une autre simultanément. Et dans cela, tout retombe sur moi. Je deviens le fautif.-Tu reconnais 'Oui ! Dans mon projet de 1993, tout va complètement changer inch'Allah ! Je vais enregistrer au maximum deux bandes, deux cassettes par an seulement, inch'Allah !-Combien de cassettes as-tu enregistré jusqu'à maintenant '(rire). Je le dis ' J'ôte un zéro ' (rire). 102 cassettes. En sept ans.-Ce n'est pas «bezaf» (trop) 'J'ai battu le record.-Tu le reconnais...Je le reconnais totalement. Malheureusement, je suis cheb Hasni !(rire)-Es-tu conscient de ce que tu vis, maintenant ' Arrives-tu à réaliser cela 'ça m'arrive, quand j'évolue sur scène et que je chante. Ou bien quand j'enregistre une cassette en studio. Cela m'arrive en tête. Et je me dis : «Je rêve ou quoi ' Moi, Hasni '» Surtout quand tu vois ce public ! Ce qui m'a marqué et est resté gravé dans ma tête, c'est le concert de solidarité au profit de la Somalie, en 1993 à Alger. J'ai vu des choses qui?-Qu'est-ce que tu as vu 'J'ai vu que les gens sont restés toute la nuit. Ils ont dormi. La pluie était tombée. Ils attendent avec une extraordinaire patience que tu monte sur scène. Et ils sont 65 000 spectateurs. Ils attendent le passage de Hasni ! Et ils doivent écouter tous les autres chanteurs avant. Parce que c'était un festival caritatif. Que Dieu les protège ! Cela m'a beaucoup touché !-On nous a dit que tu as pleuré... 'Oui, j'ai pleuré ! C'est normal ! Et j'en suis fier !



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