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"Nous sommes arabes, nous sommes arabes, nous sommes arabes" (Ahmed Ben Bella).



Il s'agit d'une déclaration somme toute banale, conforme aux fondement de la société algérienne, faite par le premier président algérien dans l'euphorie des lendemains de l'indépendance de l'Algérie, d'un évènement historique, qui ne devait soulever aucune polémique.



Quel était le contexte et le sens de la déclaration ? Rappelons que Ben Bella et Bourguiba étaient deux "Frères ennemis" qui appartenaient à deux camps politiques diamétralement opposés. Le premier étaient tiers-mondiste, non-aligné, attaché à la sphère culturelle arabo-musulmane. Bourguiba était pro-occidental, francophile. Autre différence entre le deux hommes politiques, Ben Bella était un allié de Salah Ben Youcef, d' un opposant à Bourguiba et ce dernier était pro-soummamiste, pro-GPRA, anti-benbelliste.



Le premier président algérien rend une courte visite de courtoisie à son voisin et"Frère" tunisien. Le "Combattant suprême", avait conseillé, avec insistance, à son hôte d'inscrire l'Algérie dans la Francophonie. La déclaration de Ben Bella était donc une réponse du berger à la bergère, qui devait être sans lendemain.



Définition de l'Arabité. Le concept 3orb signifie désert. Al 3aroubi est un habitant d'un désert, plus précisément un nomade. Par conséquent, le concept Arabe désigne des habitants d'un lieu, un mode vie.



Dans le fondement de la culture arabe, dans le Coran et les traditions, 3aroubi est lourd de sous entendus péjoratifs. Au 19ème siècle, l'un des plus éminents professeurs de la célèbre université d'al Azhar et guide du courant de la Nahdha arabe (renaissance arabe), Djamel Eddine al Afghani, suite à un désaccord avec le pouvoir égyptien de l'époque, vassal de la "Sublime Porte" déclarait l'éminent penseur d'origine perse : "A3djami" ( non-arabe). Cet évènement avait suscité un élan de solidarité avec Djamel Eddine et une intenses réflexion sur le concept de l'Arabité. Des groupes de réflexion et des ateliers étaient mis sur pieds pour définir la notion de l'arabité. Suite à de longs conciliabules dont les arabes ont l'endurance et les secrets, le verdict tombe : " Est arabe celui qui réfléchie et s'exprime en Arabe. Donc Djamel Eddine al Afghani, un perse mais de culture était déclaré arabe. l'arabité se rattache donc à une culture et non pas à une race. Si tant est que les races aient existées.



La guerre de libération de l'Algérie a été menée au nom de l'Islam et de l'arabité. La langue Arabe est la langue officielle de la pétaudière algérienne. L'Islam est la religion d'un Etat totalitaire.



Aujourd'hui les maghrébines : marocains, mauritaniens, algériens, tunisiens, libyens, égyptiens, tous sujets d'Etats plus au moins totalitaires, sont de culture arabe. Ils revendiquent leur arabité. Ils se sont battus, ils se battent encore par fois jusqu'au sacrifice suprême pour être arabe et pour le demeurer.



Par conséquent, la déclaration de Ben Bella était parfaitement conforme à une réalité socioculturelle, spirituelle, profane et séculaire.



Il faut également reconnaître qu'il existe en Algérie une minorité microscopique, une valetaille d'un pouvoir mafieux qui demeurent : francophile, francophone, arabo-islamophobe, qui revendique le français comme : "Butin de guerre." Cette dernière expression est attribuée à Kateb Yacine qui a qualifié le muézin (celui qui appelle les musulmans à la prière ) de : "Chien du douar." Un tel individu mérite-il le titre d'intellectuel ?
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