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«Ni décès, ni blessés, ni dégâts», précisent les autorités




«Ni décès, ni blessés, ni dégâts», précisent les autorités
Le conseil exécutif de la wilaya de Batna s'est réuni jeudi passé à l'hémicycle de la wilaya sous la présidence du wali El-Hocine Mazouz pour débattre des récentes secousses telluriques survenues à Mérouana et dans certaines localités limitrophes telles Ras El-Ayoune, Talkhemt, Gosbat et même Batna.Le bilan présenté par la Protection civile est réconfortant dans la mesure où l'on note qu'il n'a été enregistré « ni décès, ni blessés, ni dégâts » à l'exception cependant de fissures de certaines constructions précaires (239 à Mérouana et sa périphérie, 19 à Rahbat ? Ras El Ayoune ? et à Ksar Bélezma). Les autorités ont déploré les rumeurs colportées à la faveur de ces secousses. La manipulation a été au rendez-vous : une photo représentant un immeuble scindé en deux , déjà postée il y a quatre à cinq mois sur la toile et représentant une construction nouvelle souffrant de malfaçons, a été apparu de nouveau sur la toile pour faire croire à un impact des secousses telluriques. Il y avait de quoi de telles rumeurs et manipulations provocant l'ire des autorités de la wilaya et à leur tête le wali en personne. Certains comptes rendus de presse (arabophone surtout) ont contrasté avec leur décalage par rapport aux réalités du terrain. Des éléments d'information pour le moins farfelus et imaginaires relevant de la littérature des « Khourafate » ont été incrustés dans certains comptes rendus. Quelques citoyens et/ou familles, pris de panique, ayant opté pour passer des nuits à la belle étoile dans des tentes de fortune, ont été assimilés à toute une population. Le clou de cette presse est cette exagération qui a confondu entre une déstabilisation d'un morceau de rocher montagneux, tombés à terre par l'effet des secousses, à des rochers qui pleuvent du ciel, signe annonciateur de l'apocalypse. On peut dire que les rumeurs, les écrits fantaisistes d'une certaine presse et certaines manipulations, ont fait plus de mal que les secousses telluriques. Des interviewés sur place par des correspondants de télé, auraient été choisis parmi des mécontents du logement rural , attendant leur tour, qui ont ainsi voulu subtilement ou sournoisement en découdre avec le maire de leur localité.. Des chercheurs universitaires « missionnés » par les autorités. A la demande du wali, deux chercheurs scientifiques de l'université Hadj Lakhdar ont pu prendre part aux travaux du conseil exécutif de la wilaya. Les professeurs Mehdi Kalla, chef de laboratoire et coordinateur euro-méditerranéen, et du professeur Tewfik Karèche, spécialisé dans la mécanique géologique. Ces deux chercheurs Batnéens travaillent essentiellement sur la prévention des risques. Dans un briefing tenu avec la presse auquel a participé le représentant de la protection civile M.Dahmane Chelihi, les deux chercheurs scientifiques ont estimé que les caractéristiques de l'activité sismique dans la localité de Mérouana, seraient plutôt rassurants. Kalla a affirmé que la répétitivité des secousses dénoterait une non gravité de cette activité sismique, recommandant toutefois de faire face à tout risque dit résiduel. Le risque zéro n'existant pas. D'ailleurs l'état d'alerte décrété par les autorités de la wilaya de Batna est maintenu en vigueur avec une série de concrétisations sur le terrain. Les équipes de la Protection civile qui ont été dès les premiers instants de l'alerte sur le terrain des opérations, recevront au courant de cette semaine la visite d'une délégation de la direction générale (Alger) et les deux chercheurs universitaires de Batna vont se déplacer sur le terrain en compagnie d'une équipe de la Protection civile. La wilaya de Batna étant classée dans la catégorie « 2B » dite de moyenne intensité. Les archives révèlent que Batna avait été frappée par un tremblement de terre en 1924 lequel aurait détruit la seule mosquée de la ville à l'époque « Belkadi », ainsi que des colonnes des vestiges de laville romaine de Timgad. Un document ancien que nous avions eu à consulter à la faveur de notre activité de presse (1968), faisait ressortir que la localité de Fesdis (5 km de Batna, route de Constantine) constituerait un « foyer sismique », relié semble t- il au couloir venant d'El-Haria (Khroub) et traversant Fesdis jusqu'à Sétif. Les deux chercheurs universitaires Tewfik Karèche et Mehdi Kalla ont suggéré l'introduction d'un module pédagogique dans les écoles et prendre exemple sur ce que font les Japonais sur ce plan. Il est à retenir l'information donnée par le professeur Tewfik Karèche selon laquelle «En dehors des récentes secousses telluriques de Mérouana, il est question d'un phénomène d'affaissement et/ou degonflement de terrains entre Ras El Ayoune et Mérouana, phénomène auquels tentent les autorités d'y apporter les réponses requises. C'est pourquoi les deux universitaires de Batna ont été « chargés» par le wali à l'effet de compléter les tâches dévolues à la Protection civile et aux administrations publiques (dairas et APC locales). Interrogé par nos soins sur l'état du plan ORSEC (Organisation des secours en cas de catastrophe éventuelle), M. DahmaneChelihi représentant de la Protection civile ? nous a assuré que le plan est arrêté en début de chaque année et qu'il fait l'objet de réactualisation ou mise à jour. Ce plan de secours comporterait quatorze modules, un comandement et des équipes diverses d'intervention pour une prise en charge le jour « J » de toute catastrophe ( tremblement de terre, inondation,etc.)


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