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«Maoussem El-Ghadba» dans le Tidikelt




«Maoussem El-Ghadba» dans le Tidikelt
La région du Tidikelt a célébré vendredi «Maoussem El-Ghadba» (saison d'exil), une manifestation solennisée annuellement dans cette localité située à l'est de la wilaya d'Adrar pour exalter les traditions locales fidèlement observées par la population.La manifestation «Maoussem El-Ghadba» ?uvre pour renouer avec les us et coutumes de cette région du grand Sud du pays en raffermissant les liens familiaux et sociaux, dénouant les conflits et en consacrant les valeurs de l'entraide, la réconciliation, le dialogue et le pardon. Les citoyens des régions de Tit et Ksar Mansour échangent des visites et organisent des visites, au mois de septembre, à Ksar Tit, et en juin à Ksar Mansour, pour des périodes de cinq jours chacune. Selon des sources historiques, «la saison d'exil ou de discorde» qui remonte à plusieurs siècles tient son qualificatif à une action insurrectionnelle d'ouvriers locaux contre les rudes conditions de travail dans les palmeraies de l'ancienne zone de Tit, dans le Tidikelt, imposées alors par les riches propriétaires de la région.D'après Mohamed Meftahi, membre de l'association «Fraternité pour l'échange culturel» de la wilaya d'Adrar, «ces ouvriers ont, après de vaines doléances formulées à leurs patrons, décidé d'un exil collectif des palmeraies et jardins de Tit, pour rejoindre, dans une marche âpre et longue en quête d'un saint à qui se vouer, les ksour de la région voisine d'Akebli et soulever leurs soucis aux notables et chef de tribu de Ksar Mansour qui leur ont réservé un accueil chaleureux cinq jours durant.» Les notables de Ksar Mansour, prêts à prendre en charge les complaintes de leurs protégés, ont pris les dispositions et moyens nécessaires pour trouver un compromis à cette situation, en se déplaçant en compagnie des «insurgés» vers la région de Tit et y rencontrer ses notables. Ces derniers s'étaient positionnés à l'entrée de la ville pour accueillir leurs visiteurs, et ce, en signe d'expression de leurs remords et de leur souhait du retour de leurs ouvriers, mais aussi le retour à la vie normale.


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