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"Les cours payants seront éradiqués"




A Aïn Bessem, Oued El Berdi, El Adjiba et Raffour, la ministre a visité de nombreux chantiers et structures de son département.La ministre de l'Education nationale Nouria Benghebrit, a effectué jeudi une visite marathon dans la wilaya de Bouira. Arrivée le matin à Lakhdaria premier point de cette venue, la ministre a été accueillie par des lycéens du technicum de la ville manifestant et demandant «la réduction» des programmes en prévision du bac. Cette revendication qui date de l'ére de son prédécesseur revient chaque année où les élèves recourent à des débrayages, des marches. La réponse de la première responsable est restée inébranlable. «Je n'admets même pas ce terme. Si nous voulons un bac aux normes des autres nations on ne doit pas se soumettre à la volonté des uns et des autres.» Dans une rencontre organisée pour l'occasion avec des élèves des classes de terminale qui ont soulevé plusieurs entraves relatives au volume horaire, à la charge des programmes, aux difficultés dans l'assimilation des certains chapitres...la ministre a réconforté les postulants en les invitant à se démunir de ce stress non justifié. «Nous sommes au mois de janvier. Plusieurs commissions se penchent sur les points soulevés par vous. Soyez sereins puisque après un trimestre rien ne présage ni justifie votre inquiétude. Positivez votre stress parce que nous agissons en votre faveur en mettant en place les moyens en mesure de vous permettre de réussir» dira entre autre la ministre. A Aïn Bessem, Oued El Berdi, El Adjiba et Raffour, la ministre a visité de nombreux chantiers et structures de son département. A chaque escale d'une sortie qui durera jusqu'à 19 heures, la ministre a écouté diverses explications relatives aux programmes de réfection et de réhabilitation des établissements des trois paliers. De retour à Bouira la ministre a rencontré la presse dans une longue et franche conférence de presse. D'emblée les correspondants ont soulevé ce problème de la fiche de synthèse. Il faut noter que la réinstauration de ce document est très mal comprise. La fiche de synthèse, si elle venait à être remise sur la table, se veut un moyen d'aider les reçus seulement et n'est en aucun cas un moyen de rachat. «Elle permet en plus d'aider les reçus, d'éradiquer l'absentéisme qui est devenu une tradition dans nos établissements. Nos élèves se plaignent d'un manque de temps pour les révisons quand certains établissements ferment, du moins pour les classes de terminale au mois de mars» s'étonnera Mme Benghebrit. Dans ses réponses, la ministre qui prône la régulation, rôle des enseignants admettra que la formation, le suivi par les inspecteurs demeurent un maillon faible dans ce secteur. «Le département récupère les anciennes structures de formation comme les ITE et les écoles normales supérieurs. Nous donnerons plus d'importance aux rôles des inspecteurs». A une question inhérente aux cours particuliers la ministre dira: «Ces contrôles réguliers visent à éliminer ce phénomène contraire à la déontologie du métier de l'enseignement pour les cours dispensés dans des habitations, il est difficile de les contrôler. Nous oeuvrons, au moins, à mettre un terme aux cours dispensés dans des lieux inadéquats, notamment des garages», a-t-elle ajouté, précisant que la sensibilisation des parents, des élèves et des enseignants constitue également un élément de grande importance dans la réussite de cette démarche. La ministre a tenu aussi à lancer un appel en direction des parents. «Les parents ne doivent pas céder à la panique à l'approche des examens, ce qui les pousse à inscrire leurs enfants pour des cours payants. Les enseignants sont, de leur côté, appelés au respect de la déontologie du métier», a-t-elle souligné, à cet effet, reconnaissant, toutefois, qu'il est «difficile de contrôler ce nouveau marché». Concernant tamazight, la ministre a indiqué qu'une convention sera signée «incessamment» avec le Haut Commissariat à l'amazighité afin de déterminer les moyens et les mécanismes nécessaires pour la généralisation de son enseignement. La généralisation et la standardisation de l'enseignement préparatoire constitue, par ailleurs, une «grande priorité» dans le secteur, a souligné la ministre. «Tous les enfants âgés entre 5 et 6 ans doivent suivre un enseignement préparatoire standard durant 16 à 18 heures par semaine. Les écoles coraniques, les crèches ou autres écoles sont appelés, donc, à respecter cette mesure. Ces écoles peuvent, par contre, dispenser entre 6 et 8 heures par semaine des matières qu'elles désirent, selon, bien sûr, l'orientation des parents», a-t-elle expliqué. L'objectif de cette démarche est de «mettre tous les élèves au même pied d'égalité et sur le même point de départ avant l'entame du cycle primaire, ce qui va assurer une amélioration certaine de leur niveau scolaire», a-t-elle encore indiqué, à cet effet. En fin de visite un couac est venu fausser les donnes. A l'école Larbi-Tebessi de Bouira et pour l'occasion un mobilier moderne et neuf a été installé dans la classe que la ministre a visitée alors que dans les autres classes, les tables vétustes et des tableaux anciens continuent à être utilisés. Les anciennes habitudes ont la peau dure en Algérie.





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