«La révision de la Constitution en phase de finalisation ultime»

On ne peut trouver mieux que l'anniversaire de la libération du pays, date à forte charge symbolique, pour délivrer des messages percutants. Et c'est ce qu'a fait le président de République, Abdelaziz Bouteflika, qui a adressé, hier, un message à l'occasion de la 53e fête de l'indépendance, qui est associée à celle de la jeunesse. «De toutes les dates commémoratives dans notre histoire contemporaine, le 5 juillet se distingue parce qu'il est l'aboutissement de la longue lutte de notre peuple contre l'invasion et la domination coloniales», écrit M. Bouteflika qui, évidemment, rendra hommage à tous les martyrs, les combattants et le peuple, premier artisan de la construction du pays.Le président ne manquera pas de rappeler que l'?uvre d'édification a toutefois connu des imperfections qui ont coûté cher au pays et l'ont fait régressé sur tous les plans. La crise financière ayant abouti à l'ajustement structurel imposé par les créanciers de l'Algérie et le terrorisme ayant failli tout emporter sont les deux fléaux les plus destructeurs que citera le chef de l'Etat, pour mieux mettre en contraste la concorde civile, la réconciliation nationale et la relance de la construction nationale engagées après son arrivée au pouvoir. «L'Algérie s'est libérée du fardeau de la dette extérieure, et a engagé trois programmes quinquennaux massifs de développement ainsi que des programmes complémentaires en faveur des wilayas du Sud et des Hauts Plateaux. Ces efforts ont été couronnés par de multiples réalisations, dont nous citerons la livraison en seize années, de millions de logements, la construction de milliers d'écoles, collèges et lycées, l'extension du réseau universitaire à toutes les wilayas, l'ouverture de centaines de nouveaux hôpitaux, polycliniques, et centres de santé, ainsi que le raccordement de localités mêmes isolées à l'eau potable, à l'électricité et au gaz naturel. En parallèle, les investissements publics et la relance économique ont fait reculer le chômage, de près de 30% en 1999 à près de 10% l'année dernière», énumère le Président.Le chef de l'Etat précisera que l'évolution n'a pas uniquement porté sur les plans économique et socioéconomique pour inclure également les rapports sociaux et l'activité politique.«Il est vrai que la décision a été reportée plusieurs fois, mais cette fois-ci c'est définitif. Et le changement sera ressenti positivement à partir du mois de septembre par une nette amélioration des salaires», a-t-il poursuivi, affirmant que la rentrée sociale 2015-2016 sera très bonne. «Vous avez bien remarqué que le Ramadhan de cette année est normal», a-t-il ajouté encore, faisant allusion aux prix très abordables des produits de large consommation, mis en grandes quantités à la disposition des citoyens. Aussi, «le gouvernement travaille-t-il de manière à assurer une bonne rentrée scolaire et universitaire. Et sur le plan social, de manière générale, tout sera bon. Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires pour sa réussite». Autre fait sur lequel a insisté hier le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de cette sortie sur le terrain qui coïncide avec la célébration du 53e anniversaire de la fête de l'indépendance, est que «malgré la chute des prix du pétrole et la baisse du budget de l'Etat, nous ne toucherons pas aux projets visant à créer de l'emploi et de l'avenir pour nos jeunes. Pas question, non plus, de toucher aux acquis sociaux». Toujours dans le même contexte, Sellal a souligné «qu'il est temps d'aller vers une économie nouvelle basée sur la création des richesses. Notre économie est destinée à la croissance. Il y aura d'autres mesures dans la prochaine loi de Finances qui seront à même d'encourager l'investissement dans la production locale. Et j'insiste sur la qualité». Le mot «qualité» est revenu plusieurs fois dans les déclarations faites hier par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de sa visite des différents projets. «J'insiste sur la qualité de service à tous les niveaux», a-t-il dit à l'adresse des responsables de la nouvelle faculté de médecine, de même que ceux de l'institut d'hôtellerie et de restauration de Aïn Benian. Deux structures, au style architectural moderne, destinées la première à devenir un pôle d'excellence en médecine et l'autre un levier de développement du tourisme en Algérie. Sellal a assuré que le travail pour le développement dans les différents domaines se fera de manière progressive. Le gouvernement veille sur cela, a-t-il soutenu, non sans insister, à nouveau, sur la nécessité de rationnaliser les dépenses. «Nous ne sommes pas une économie de restrictions, mais nous recommandons une gestion rationnelle de nos dépenses. Il faut que nous travaillions en collaboration, je parle du peuple avec le gouvernement. Il faut maintenir ce climat de confiance entre nous pour arriver à de meilleurs résultats». Sellal a cité les carburants: «Parlons du carburant. Je sais qu'il y a un marché parallèle de carburant. Un marché illégal. Le gouvernement est en train de réfléchir sur la manière de l'endiguer». Pour le reste, «j'insiste sur la rationalisation des dépenses». Autres projets inaugurés hier, on cite, entre autres, la station du métro d'El Harrach, reliée à celle de Haï El Badr et la place dite de la résistance, non loin de la place du 2-Mai. A la place de la Résistance, on trouve les noms et les statuts des trois martyrs Hassiba Ben Bouali, Ali La Pointe et le petit Omar Yacef.K. M.