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« La propriété intellectuelle est un facteur de développement »


« La propriété intellectuelle est un facteur de développement »
Abdelhakim Taoussar est conseiller juridique à l'Agence de réalisation des grands projets culturels (ARPC). Dans cet entretien, il aborde la question de la propriété intellectuelle en Algérie.Vous avez été directeur général de l'Office national des droits d'auteur et droits voisins, vous avez fait un passage à l'Institut national algérien de la propriété industrielle et vous êtes actuellement conseiller juridique à l'ARPC. Parlez-nous de cette nouvelle expérience 'Effectivement, après une quinzaine d'années passées à l'Onda, dont onze ans comme directeur général, et un bref passage à l'Inapi, j'ai pu avoir une idée précise sur la situation de la propriété intellectuelle en Algérie. Je suis passé par la suite à l'ARPC dans le but de connaître un autre volet de la culture : les infrastructures où sont diffusées toutes les formes d'expressions culturelles. Parmi elles, les grands projets qui ont été confiés à l'Algérie par des organisations internationales comme l'Union africaine pour le Grand musée d'Afrique, la Bibliothèque arabo-sud-américaine, le Centre d'archéologie de Tipasa, décidé par la Ligue arabe, l'Opéra d'Alger à Ouled Fayet. Périodiquement, nous rendons compte aux institutions internationales de l'état d'avancement de ces projets.Quel usage faites-vous de votre expérience dans le domaine de la propriété intellectuelle 'Au niveau théorique, j'ai enseigné à l'Ecole supérieure de la magistrature. Sur le plan pratique, j'ai exercé dans les deux entreprises qui ont le monopole sur la propriété intellectuelle. Cette expérience m'a permis de collaborer avec des organisations internationales, notamment l'Union européenne dans le cadre du projet « Euromed audiovisuel » dont l'objectif était de développer le cinéma et la production cinématographique dans les pays du sud de la Méditerranée. J'ai participé aussi à la mise en place d'une base de données juridiques sur les droits d'auteur et droits voisins et une autre base de données relative au cinéma et à l'audiovisuel. J'ai travaillé aussi avec l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle. A vrai dire, on me sollicite souvent pour des collaborations dans certains pays arabes.Quel est l'état de la propriété intellectuelle en Algérie 'En Algérie, la propriété intellectuelle reste développée comparativement à certains pays en voie de développement. Dans le domaine des droits d'auteur, nous sommes vraiment à la pointe puisque nous sommes reconnus comme pays modèle par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle. Cette dernière nous envoie, chaque année, des stagiaires des pays arabes ou africains pour des formations. C'est très positif. Le constat n'est pas le même par rapport à la propriété industrielle où nous avons un retard. Il y a quelques années, l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle a dépêché des experts dans les différents domaines de la propriété intellectuelle. Ils ont dressé un bilan et allaient même arrêter avec nous une stratégie. Malheureusement, le manque de suivi a empêché l'aboutissement de cette démarche. Il convient de savoir que la propriété intellectuelle est un facteur de développement économique très important qui est maintenant d'actualité, notamment avec la baisse des prix du pétrole où nous devons rechercher quels sont les segments d'activité qui peuvent nous permettre de trouver des substitutions aux hydrocarbures et produits dérivés. Dans le domaine des droits d'auteur et des droits voisins, des industries culturelles doivent être développées.


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