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«La chauffeur de tramway»



«La chauffeur de tramway»
On est tous d'accord que les travaux ont tardé. Que pendant des années, la ville ressemblait à un champ de bataille ou de patates. Que l'étude pouvait mieux étudier le tracé. Que le tramway a asphyxié beaucoup de commerces. Que la tijara a pris un sale coup, mais le tram est là. Même mal fait, ses bienfaits sont indiscutables. Alors goulna mzia, on n'a plus à supporter les chauffeurs de « carsane » et cars sales. Ça y est, on s'est débarrassé de ces conducteurs qui s'arrêtent n'importe où, au gré de l'humeur du receveur et du rythme de la musique endiablée qui sort de ses baffles et de son mauvais goût. Mzia, on n'aura plus à supporter leurs comportements de chikour qui court derrière la recette, vociférant tous les mots qui ne figurent qu'en bas de ceinture, faisant fi de la clientèle et de la horma. Non on ne verra plus un receveur plaisantant avec un chauffeur, riant aux éclats volant entre les mains, obligeant son chargement à faire appel au Coran et ses versets avant d'être déversés sur le goudron. Mzia ! Tu payes 40 DA, au départ pour être climatisé jusqu'à ton arrivée. Mais, car même en août, il y a un mais, c'est sans compter sur la carte mentale de certain personnel du tram. Epuisé, hier samedi «300814 » à 18h27, j'étais heureux de trouver un siège juste derrière la conductrice. Hé oui c'était une femme. A ma droite deux autres femmes, côte à côte, n'arrêtaient pas leur ya latif, ya settar » et pour cause. La portière qui sépare la conductrice, entrouverte permettait à un autre agent «de sécurité» de lui faire la causette. Ça discutait à bâtons rompus. La cloche du tram en musique de fond comme pour ponctuer les débats. Mais ce n'était pas suffisant, l'agent gros et gras hèle une autre personne qui, tout simplement s'installe dans la cabine à la droite de la conductrissssse et boussboussade finies, les salamalecs nous accompagnent jusqu'à Place d'Armes. N'est-il pas interdit de parler à un chauffeur de tramoui-ou-non'





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